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Centre de vol sans moteur de la Montagne Noire (Haute-Garonne)

Parmi les aérodromes publics interdits à la circulation aérienne publique en raison d’une affectation exclusive par l’arrêté du 6 février 1947 figurait celui de la Montagne Noire.

Ce terrain n’avait jamais été mentionné sur les listes publiées par le Bulletin de la Navigation Aérienne.

Il s’agissait en fait d’une plate-forme située à l’extrémité ouest du massif hercynien de la Montagne Noire, dominant le lac de Saint-Ferréol et la plaine du Lauragais, et qui fut utilisée dès 1932 par des adeptes du vol à voile de la région Toulousaine.

Le Centre de vol à voile, qui prit le nom de la ligne de reliefs, fut inauguré le 3 novembre 1933 par la Société française de vol à voile du Midi.

L’année 1937 vit la construction de bâtiments techniques, parmi lesquels une tour météo métallique, et de bâtiments d’hébergement en bois. En 1937 toujours, la Fédération de vol à voile et d’aviation légère du Midi y organisa un concours international patronné par le ministère de l’Air.

L’année suivante, la formation des instructeurs débutait dans le cadre d’un centre régional normal géré par l’Aéro-club de Revel.

Le 19 décembre 1938, le ministre de l’Air décida d’acquérir les terrains, "environ 50 hectares", nécessaires à l’installation du Centre régional de vol sans moteur de la Montagne Noire et d’imputer la dépense, "environ 25 000 frs" sur les crédits alloués à la direction des Travaux et Installations.

La décision du ministre se fondait sur "la décision prise, en 1937, de transformer le Centre de Vol à Voile de la Montagne Noire en Centre Régional de Vol sans Moteur dans le cadre de l’Aviation Populaire" ainsi que sur "l’accord de principe donné par le Corps de Contrôle en date du 16 juillet 1938, au rachat, par l’État, des installations et du matériel de la Fédération de Vol à Voile du Midi".

Le Centre ferma en septembre 1939, puis fut rouvert en 1940 pour la formation des instructeurs. Le 1er janvier 1941 fut fondée l’Association des sports aériens de la Montagne Noire, destinée à gérer le Centre régional et l’Atelier de réparations et d’approvisionnement spécialisé installé à l’usine du Pont Rouge, à Castelnaudary et nouvellement créé pour les besoins du centre de vol à voile.

Le 16 avril 1941, le Centre école de la Montagne Noire fut inauguré par Jean Borotra, commissaire général aux sports. La Montagne Noire devenait centre national de vol à voile, prenant ainsi la relève de La Banne d’Ordanche, centre national avant guerre.

Mais l’interdiction totale de vol prononcée par l’occupant en décembre 1942 contraignit bientôt le Centre à cesser son activité vélivole et à la remplacer par une activité d’aéromodélisme.

Rouvert en septembre 1944, le Centre se consacra à nouveau à la formation des moniteurs ainsi qu’à l’entraînement et au perfectionnement des pilotes des aéro-clubs régionaux.

Une lettre adressée en décembre 1955 par le service des Ponts et Chaussées de la Haute-Garonne à la direction des Bases aériennes permettra d’éclaircir les conditions dans lesquelles l’État s’était installé au centre vélivole. Elle précisera en effet :
- que lorsque l’État avait "pris en charge, avant la guerre, les installations aménagées, sur la Montagne noire, par un aéroclub, pour y installer un centre national de sports aériens, le département de l’Air avait décidé de considérer comme provisoires les installations existantes et d’aménager le centre définitif au nord-est de ces installations",
- qu’en 1939 avaient été acquis 73 ha correspondant aux terrains d’assiette du centre provisoire (23 ha environ) et aux terrains destinés à l’aménagement du centre définitif (50 ha environ),
- qu’un concours avait été lancé par l’administration centrale en 1944 pour la construction de ce centre définitif, à l’issue duquel fut retenu un projet dont le coût fut estimé en 1945 à 135 000 000 F,
- que l’exécution du projet avait été ajournée par la direction des Bases aériennes le 3 juillet 1946 et que les terrains destinés au centre définitif étaient restés inutilisés,
- qu’en revanche, des aménagements (nivellement et débroussaillage) avaient été effectués par les Ponts et Chaussées sur des terrains privés, à la limite ouest des terrains domaniaux, sur la demande des utilisateurs et avec l’accord des propriétaires, ces derniers ayant "fait preuve d’une compréhension que nous ne rencontrons généralement pas aux abords des aérodromes".

Dans une note également adressée à la direction des Bases aériennes, le 4 mars 1956, le service de la Formation aéronautique et des Sports aériens (S.F.A.S.A.) précisera qu'en raison de l'abandon progressif de la technique des vols thermodynamiques s’effectuant sur le relief au profit de vols thermiques pouvant s’effectuer en plaine, le site de la Montagne Noire avait perdu une part de son intérêt, ceci expliquant que la construction du centre définitif n’ait pas été poursuivie.

L’aérodrome de la Montagne Noire sera affecté à titre exclusif au secrétariat général à l’Aviation civile et commerciale pour les besoins de l’aviation légère et sportive (Centre national de vol à voile) par arrêté du 6 novembre 1954.

Le Centre national de vol à voile poursuivra son activité sur ce site provisoire devenu donc définitif jusqu’à ce que, le 7 mars 1980, le ministre des Transports prenne la décision de fermeture, les activités vélivoles de la direction générale de l’Aviation civile étant désormais regroupées à Saint-Auban.

L’’aérodrome, jusque là réservé à l’usage exclusif des administrations de l’État, sera par arrêté du 24 septembre 1984 converti en "aérodrome agréé à usage restreint, réservé aux avions et planeurs basés ou aux avions autorisés par le District aéronautique Midi-Pyrénées, dont les pilotes sont qualifiés sur le site".

De 1983 à 1998, la gestion du site relèvera de l’Association d’animation sportive aéronautique culturelle et touristique de la Montagne Noire, créée pour gérer le centre sous forme de complexe omnisports à l’initiative de la mairie de Revel, bénéficiaire de l’acte d’occupation temporaire. L’AASACT disposera notamment de moyens consentis par l’Education nationale pour la création et de fonctionnement d’activités aéronautiques au bénéfice de lycéens et d’étudiants.

Le 1er janvier 2002, la gestion de l’aérodrome, toujours siège d’activités vélivoles associatives, sera reprise en régie directe par la direction générale de l’Aviation civile.

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Source Service de l'information aéronautique, DGAC / Droits réservés
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