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Aérodrome communal de MARMANDE - CARPETTE (Lot-et-Garonne)

La recherche du meilleur site susceptible d'accueillir un aérodrome près de Marmande fut, à l'initiative de la ville, entreprise en 1932. S'étant d'abord arrêtée sur celui de Beaupuy, à 1  km à l'ouest de Marmande, elle dut finalement, en raison des projets d'électrification que formait déjà la Compagnie du chemin de fer du Midi sur la ligne de Bordeaux à Toulouse, lui préférer celui voisin du domaine de Carpette (ainsi orthographié dans tous les documents encore conservés) à mi-chemin entre les clochers de Marmande et de Virazeil.

L'implication de l'État au bénéfice de l'aérodrome de Tonneins, distant de moins de 12 km, participa sans doute au fait que le projet de création d'un aérodrome à Marmande resta en sommeil jusqu'en 1936.

Une convention portant les dates des 23 et 31 décembre de cette même année régla alors les engagements contractés par l'État à l'égard de la ville pour l'acquisition et l'aménagement du terrain dit alors de Marmande - Carpette.

Il s'agissait alors d'un terrain plat de 33 ha (aplat vert sur la carte), entièrement situé sur le territoire de la commune de Marmande – ceci expliquant l'appellation d'alors de l'aérodrome – qui offrait des lignes d'envol de 600 à 800 m, encore jugées suffisantes à l'époque, mais dont le sol argileux indiquait déjà qu'il devrait être soigneusement drainé.

Acquis mais n'ayant reçu aucun début d'aménagement en 1939, le terrain fut réquisitionné par l'Armée de l'Air. La 3ème Région aérienne proposa alors que sa surface soit portée à environ 100 ha de manière à offrir trois bandes d'envol de respectivement 1000 m, 1100 m et 1 200 m. Ce projet (délimité en bleu foncé sur le plan) n'ayant pas eu le temps d'être pris en considération, le terrain fut partiellement remis en culture dès levée de sa réquisition, le 16 août 1940.

Répondant favorablement à la demande en ce sens du maire de Marmande, le secrétaire d'État à l'Aviation décida en février 1942 de maintenir la convention de 1936 liant la ville à l'État, convention qui avait d'ailleurs, entre temps, été modifiée par avenant en mars 1939.

Préalablement consulté, le service de l'Infrastructure avait émis l'avis que "au point de vue de la sécurité de la navigation aérienne, la nécessité d'aménager un aérodrome en ce point n'apparaissait pas impérieuse en raison de l'existence des terrains d'Agen, Bergerac et La Réole, dans un rayon de 50 km, et de Bordeaux - Mérignac et de Mont-de-Marsan, à 80  km" et qu'en tout état de cause "l'importance du trafic aérien local ne justifierait pas d'ici à de nombreuses années" les aménagements envisagés avant juin 1940 par l'autorité militaire. Le secrétaire d'État à l'Aviation n’en demanda pas moins, également en février 1942, au préfet de "prendre les mesures nécessaires pour qu'aucune construction nouvelle ne soit édifiée sur l'aérodrome, ses abords et l'extension prévue".

Après la Libération, l'Aéro-club de Gascogne balisa provisoirement deux bandes pour avions légers dont le nivellement laissait quelque peu à désirer. Le service de l'Aviation légère et des Sports aériens envisageant d'utiliser le terrain, le ministre des Travaux publics et des Transports décida en novembre 1946 d'encourager l'initiative locale en allouant au service départemental des Ponts et Chaussées le financement permettant l'aménagement d'une bande de 800 m x 100 m. et en déléguant au chef de ce même service l'approbation d'une convention à passer avec l'aéro-club faisant état de cette subvention.

Les conditions d'utilisation de l'aérodrome acceptables pour les avions locaux allant ainsi être réunies, une étude fut parallèlement conduite dont l'objectif était de définir les aménagements à apporter à ce qui était en cours de réalisation en vue de l'ouverture à la circulation aérienne publique. Ainsi l'arrêté ministériel du 6 février 1947 put-il classer l'aérodrome de Marmande - Carpette parmi ceux n'étant que très provisoirement interdits à ladite circulation aérienne publique.


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