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Aérodrome de MANTES-GASSICOURT (Yvelines)

L'aérodrome de Mantes-Gassicourt a été créé par l'Aéro-club de Mantes sur 25,5 ha (aplat vert sur l'extrait de carte) loués pour 20 ans en 1934 à la société Industrielle lorraine, elle-même filiale de la société des hauts-fourneaux de Pont-à-Mousson.

La sortie de cette situation de location ne fut pas encouragée par le ministère de l'Air dans le cadre de l'agrément de l'aérodrome et ce, semble-t-il, en raison des droits que le département de la Guerre détenait sur ces sociétés dans le cadre du plan de mobilisation.

Dès septembre 1939, l'aérodrome fut réquisitionné par l'autorité militaire dans le même temps que d'autres terrains (aplats orangés sur le plan) permettant son extension à 43  ha et appartenant tous à un ensemble d'un seul tenant de plus de 300 ha constitué en 1918-19 par l'Industrielle lorraine en vue de l'installation éventuelle d'une usine de repli en remplacement de celles de l'Est.

Parmi ces autres parcelles réquisitionnées figuraient celles sur lesquelles était exploitée une entreprise d'équarrissage dont les bâtiments furent démolis aussitôt après qu'eût été dressé l'état des lieux. D'importants travaux furent alors effectués qui permirent que, limité antérieurement à l'usage des avions de 1 200 kg, le terrain devienne en 1940 accessible aux appareils d'observation et aux bombardiers légers de l'Armée de l'Air.

Le terrain de Gassicourt ne fut pourtant pas utilisé en tant que tel par les Allemands qui le neutralisèrent et n'y effectuèrent que des exercices, d'explosions de mines notamment. En mars 1942, l'ordre fut d'ailleurs donné par les autorités d'occupation au maire de Mantes de faire immédiatement labourer le terrain qui fut ainsi par la suite remis en culture.

Désigné à la Libération pour être affecté au service des Sports aériens, l'aérodrome donna lieu dès janvier 1946 à l'expression d'un vœu du Comité d'aménagement de la région parisienne de voir abandonner le projet de création d'une piste nord / sud qui était alors envisagé.

La première réponse du Ministre chargé des Transports fut que Mantes-Gassicourt était l'un des très rares terrains de la région pouvant être immédiatement utilisés par l'aviation de tourisme "à condition toutefois que sa valeur aéronautique soit intégralement sauvegardée".

Une mission n’en sera pas moins, dès avril 1946, organisée par la direction des Bases Aériennes, qui eut pour objet de rechercher les emplacements susceptibles de convenir pour l'aménagement d'un aérodrome local permettant de déplacer celui de Gassicourt "dont le voisinage était gênant pour les projets d'extension de la ville sinistrée de Mantes". Aucun des sites ainsi inventoriés ne fut cependant estimé pouvoir remplacer avantageusement l'aérodrome existant sur lequel, au surplus, d'onéreux travaux d'installation avaient été exécutés.

La direction de l'Aménagement du Territoire s'étant limitée à demander que le terrain de Gassicourt ne soit pas agrandi à l'occasion de l'examen du plan d'équipement aéronautique de la région parisienne, l'établissement de son avant-projet de plan de masse suivra son cours jusqu'à ce que, à la veille d'être approuvé, le Maire de Mantes-la-Jolie fasse savoir au Ministre chargé des Transports que sa municipalité projetait d'acquérir les terrains d'assiette de l'aérodrome dès l'expiration de leur bail, en octobre 1954, et qu'il n'était par suite pas du tout dans ses intentions de conserver l'aérodrome existant sur le territoire de celle-ci.


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