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Plate-forme d'opérations de LILLE - LESQUIN (Nord) | ||||||
Aucun des deux aérodromes de Marcq-en-Baroeul et de Ronchin ne convenant à une telle destination, le Génie militaire reçut avant 1939 du ministre de l’Air mission d’acquérir et d’aménager en plate-forme d’opérations 120 ha (aplat orangé sur l’extrait de carte) de terrains bien dégagés en bordure est de la R.N. 17 (actuelle R.D. 917), à 6 km au sud de l’agglomération lilloise. Ayant pris possession des lieux, les Allemands y établirent deux pistes bétonnées de 1600 m x 50 m, dont celle d’orientation N-N-E / S-S-O était entièrement située à l’ouest de la R.N. 17 tandis que celle orientée E-N-E / O-S-O coupait ladite R.N. 17 à 350 m de son extrémité O-S-O. Raccordée à chaque extrémité de la première de ces deux pistes, une voie de circulation semi-périphérique desservait, outre la seconde, les installations et les aires de dispersions réparties au nord et au sud de l’aérodrome (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan). La section de route nationale comprise entre la R.N. 352 (actuelle R.D. 952) au nord et l’agglomération d’Ennetières au sud se trouva donc être incorporée au camp de Lesquin. Occupé par la R.A.F. à la Libération, l’aérodrome de Lille - Lesquin fut dès mai 1945 classé "international" par la direction des Transports aériens par préférence à celui de Marcq-en-Baroeul qui avait notamment contre lui, pour l’immédiat, de ne pas comporter de piste revêtue et, pour le futur, de ne pouvoir être agrandi que de manière très limitée en seule direction du nord. L’expérience faisant encore défaut, une esquisse d’aménagement de l’aérodrome de Lesquin ne projeta alors rien moins que de doter celui-ci de trois doublets de pistes de 1800 à 2 500 m et, comme le clocher de Lesquin ne permettait pas qu’une seconde piste N-N-E / S-S-O soit implantée non loin de la piste allemande de même orientation, ce second élément de doublet était déplacé à l’extrême est de la plate-forme… L’aérodrome ayant naturellement été ouvert sans restrictions à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, la pression locale en faveur de la réouverture de la R.N. 17 conduisit toutefois à la même époque le ministre chargé des Transports à demander au service technique des Bases aériennes d’étudier d’urgence comment "donner satisfaction au moins partielle aux populations intéressées sans nuire à la valeur aéronautique et à l’avenir de l’aérodrome".
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