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Aérodrome communal du BLANC (Indre)

Disposant d’une subvention de l’État et d’une participation du département de l’Indre correspondant globalement à plus de la moitié du coût de l’opération, la commune du Blanc entreprit en 1937 l’acquisition par voie d’expropriation des 30 ha (aplat bleu sur la carte) constituant l’emprise de l’aérodrome, aérodrome dont l’agrément sera annoncé comme étant toujours en instance dans le Bulletin de la Navigation Aérienne de juin 1939.

C’est à cette même époque que le ministre de l’Air décida d’établir au Blanc un Entrepôt de l’Armée de l’Air (E.A.A. 307) sur un ancien champ de manœuvres de 7 ha (délimité en violet sur le plan) que la commune propriétaire se déclarait disposée à céder gratuitement.

S’installant ainsi à proximité de l’aérodrome, l’Armée de l’Air ne pouvait, en cette période d’hostilités, manquer de s’intéresser également à ce dernier. Ainsi l’État procéda-t-il en mars 1940, pour les besoins de la Défense nationale, à l’extension de la plate-forme communale en réquisitionnant 79 ha en vue de créer une école de pilotage.

Les événements ne laissèrent toutefois pas le temps au ministère de l’Air d’engager la procédure d’acquisition. Celle-ci sera mise en route par le secrétaire d’État à l’Aviation du gouvernement de Vichy qui, dès janvier 1941, décidera qu’elle n’exclurait que les 26 ha, situés au-delà du C.V.O. 16 (hachurés en orange sur le plan) pour lesquels les réquisitions devaient être levées.

Concentrés pour une large part au sud de l’ancienne plate-forme communale, les 53 ha (aplat orangé sur le plan) dont l’acquisition était décidée permettaient de doubler la longueur des lignes d’envol voisines de la direction nord-sud.

L’utilité publique de l’acquisition de ces terrains et l’urgence de leur prise de possession firent l’objet d’un arrêté du secrétaire d’État à l’Aviation s’appuyant sur la loi du 11 octobre 1940 tendant à simplifier les procédures d’expropriation pour l’exécution de travaux destinés à lutter contre le chômage.

Aussitôt engagés, les pourparlers avec les propriétaires révélèrent un écart considérable entre leurs prétentions et les estimations des services des Domaines. L’expertise d’abord ordonnée par le président du tribunal civil du Blanc, puis la décision de la commission arbitrale d’évaluation faisant elle-même suite à l’ordonnance d’expropriation rendue en décembre 1942 aboutiront finalement à ce que, en novembre 1946, l’État soit condamné en appel à payer aux anciens propriétaires trois fois les offres qu’il leur avait faites cinq ans plus tôt.

À cette même époque, le ministre des Travaux publics et des Transports demanda que des pourparlers soient engagés avec la ville du Blanc pour que celle-ci cède son terrain à l’État en vue d’unifier l’aérodrome en une même propriété.

La municipalité mit à son accord plusieurs conditions dont la principale était que, déduction faite naturellement des subventions jadis accordées par l’État et le département, la ville soit remboursée en francs courants du montant des dépenses qu’elle avait supportées pour l’acquisition et l’aménagement de son aérodrome.

L’acte de cession de l’aérodrome communal à l’État intervint le 15 octobre 1947. Il sera remis en cause par la commune, douze  ans plus tard, suite à l’attribution, qui lui fut aussitôt retirée, d’une indemnité pour dommages de guerre concernant un hangar autrefois édifié par elle sur l’aérodrome et que les Allemands avaient démonté en 1943. La ville reprocha alors au ministère en charge de l’Aviation civile de n’avoir pas reconstruit ce hangar comme elle l’avait demandé avant que n’intervienne le transfert de propriété de l’ancien aérodrome. Cette obligation n’ayant pas figuré dans l’acte de cession, la ville ne pourra mettre sa menace à exécution et l’affaire s’éteindra dans l’oubli.

La commune interviendra à nouveau dans la vie de l’aérodrome à la fin des années soixante, lorsque le ministre des Armées décidera de fermer l’Entrepôt et par suite de se désengager de la gestion de l’aérodrome. Intéressé par la reprise des installations abandonnées par l’Armée de l’Air, l’Aéro-club du Blanc n’aura toutefois pas la capacité de supporter la charge de leur entretien.


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