Établi sur 41 ha (aplat vert sur l’extrait de carte) acquis à cette fin par la ville de Laval en bordure ouest de la R.N. 162, l’aérodrome communal d’Entrammes fut ouvert à la circulation aérienne publique en 1937. Sa gestion fut alors confiée à la chambre de commerce de Laval et de la Mayenne qui contribua par suite à son équipement.

Prenant possession des lieux, après juin 1940, les Allemands repoussèrent considérablement les limites de l’aérodrome (indiquées en bleu foncé sur le plan), coupèrent la R.N. 162 entre Laval et Entrammes et installèrent des aires de dispersion à l’est de cette route (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan).

Violemment bombardé à deux reprises par l’aviation alliée en juin 1944, l’aérodrome fut au moment de la Libération quelque temps occupé par les Américains qui n’y laissèrent aucune infrastructure et au départ desquels les propriétaires réquisitionnés les plus éloignés reprirent possession de leurs domaines.

La chambre de commerce ayant demandé que l’aérodrome soit classé "régional" dans le cadre du plan d’équipement aéronautique et proposé que l’emprise communale reçoive une extension d’une cinquantaine d’hectares à l’ouest de la R.N. 162, le ministre des Travaux publics et des Transports définit en avril 1946 les limites qui lui paraissaient devoir être données à la plate-forme. Il souligna toutefois que "il appartenait à la ville de Laval et aux collectivités locales de procéder, si elles le jugeaient utile, aux acquisitions nécessaires".

Le département, la ville et la chambre de commerce s’étant alors prononcées sur ces nouvelles limites, le ministre décida en juillet de subventionner leur projet à hauteur de 50 %. Dans l’attente des aménagements correspondants, l’aérodrome de Laval - Entrammes ne fut ouvert qu’aux appareils lents et légers par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.