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Plate-forme d'opérations de LAON - CHAMBRY (Aisne)

Décidée en février 1936, la création de l'aérodrome de Chambry avait été confiée aux services du Génie pour être conduite dans le cadre des décrets-lois du 30 octobre 1935.

Bénéficiant de la menace constituée par cette procédure, l'acquisition des 126 ha constituant son emprise (aplat orangé sur la carte) put être réalisée à l'amiable dans l’année

Non aménagée par l'occupant, qui avait préféré celles de Laon - Athies et de Laon - Couvron, également proches de la ville chef-lieu, la plate-forme de Chambry se vit confirmer par l'arrêté ministériel du 6 février 1947 son inaptitude à être, en l'état, ouvert à la circulation aérienne publique

Le diagnostic porté à l'époque était que, compte tenu précisément de cette pluralité de terrains, l'aérodrome de Chambry n'était intéressant que pour le tourisme et les sports aériens. Il fut par suite préconisé d'aménager trois bandes gazonnées de 850 m de longueur selon les trois directions évitant les principaux obstacles environnants. S'agissant de terres de bon rendement agricole, ce découpage de l'aire d'envol et d'atterrissage avait pour autre avantage de permettre de récupérer pour la culture une superficie d'environ 60 ha.

Telle sera la situation en 1948 où 65 ha seront accordés par "bail administratif" à l'Aéro-club de Laon tandis que le complément fera l'objet de trois lots amodiés à des agriculteurs. Cette situation sera toutefois durablement critiquée pour au moins deux raisons, à savoir que :
- d'une part les agriculteurs à qui ces lots avaient été attribués n'étaient pas ceux qui avaient dû céder leurs terres en 1936,
- d'autre part, l'activité aéronautique ne cessera d'aller en régressant jusqu'à la fin des années soixante où l'aérodrome se verra gravement menacé par le projet d'autoroute A 26.

Finalement, l'aérodrome de Laon - Chambry sera épargné par l'autoroute. Son sort n'en restera pas moins lié pendant longtemps à la réalisation de celle-ci. La qualité de son terrain d'assiette conduira en effet à imaginer qu’une partie des terres neutralisées par les terrassements autoroutiers pourrait être restituée au milieu agricole. Le coût de l'aménagement en substitution de l'ancien aérodrome d'Athies fera toutefois que le projet sera finalement abandonné.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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