Cent trente hectares de terres agricoles (aplat orangé sur la carte) furent expropriés en 1939 pour constituer en lisière de la Forêt de Samoussy, près d'Athies-sous-Laon, une plate-forme d'opérations située légèrement à l'est de celle créée trois ans plus tôt près de Chambry.

La dispersion des avions étant facilitée par la proximité du massif forestier, la plate-forme d'Athies fut naturellement choisie par les Allemands pour aménager sur et autour d'elle une base aérienne articulée autour de trois pistes bétonnées, de 1 650 m pour deux d'entre elles et de 1 810 m pour celle orientée nord-est / sud-ouest (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan).

Ses infrastructures ayant été maintenues sous réquisitions après les hostilités de manière à constituer, le moment venu, un terrain de secours pour l'Armée de l'Air, l'aérodrome de Laon - Athies fut ouvert à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947 puis affecté de manière exclusive à l'Aviation civile jusqu'à ce que sa vocation militaire soit, en septembre 1950, réaffirmée dans le cadre du programme de l'O.T.A.N.

Restitué à la France, l'aérodrome ne trouvera preneur, ni de la part des Armées, ni de celle de l'Aviation civile pour qui le site de Chambry offrait des caractéristiques suffisantes pour la catégorie D.

Le Premier ministre décidera donc en 1967 que l'aérodrome serait remis pour aliénation à l'administration des Domaines. Il ne sera pourtant mis définitivement fin à la carrière aéronautique de la plate-forme que bien plus tard, lorsque le projet d'autoroute devant relier Reims à Calais cessera d'être une menace pour l'aérodrome de Laon - Chambry.