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Aérodrome d'AIRE-SUR-L'ADOUR (Landes)

Par convention passée en août 1938 avec le ministre de l’Air, la ville d’Aire-sur-l'Adour s’engagea, en contrepartie d’une subvention correspondant au tiers du montant de l’opération, à créer un aérodrome public sur un emplacement de 41 ha (aplat orangé sur la carte) situé immédiatement au nord-est de l’agglomération.

L’intérêt porté par la ville à cette création n’avait en fait pour objet que d’en faire profiter les Établissements Fouga, constructeurs d'avions. Les tractations avec les propriétaires n’ayant pas abouti sur la base des estimations du service des Domaines, la procédure d’expropriation dut être engagée.

Le fait qu’une partie de la subvention allouée par l'État à la commune ait été inscrite sur les crédits mis à la disposition du ministre de l’Air par un décret-loi du 24 mai 1938 relatif à l’exécution d’un plan de travaux urbains et ruraux rendit possible le recours aux décrets-lois du 30 octobre 1935.

La guerre étant intervenue avant que l’activité de l’aérodrome n’ait eu le temps de démarrer, la ville, reconnaissante envers M. Fouga pour la participation - non désintéressée - que celui-ci avait apportée à sa création, lui en donna location afin qu’il puisse y faire paître quelques vaches et une centaine de moutons, provoquant ainsi l’indignation de certains expropriés.

Le contrôle auquel fut soumis l’état de l’aérodrome à la Libération fit apparaître que les caractéristiques qu’il devait désormais présenter, eu égard notamment aux besoins des Établissements Fouga, avaient sensiblement évolué et que des travaux importants s’imposaient, dont le coût dépassait largement les capacités de la commune.

Le ministre des Travaux publics décidera donc en 1948 de procéder lui-même à l’exécution de ces travaux, sans attendre que la ville, d’accord pour remettre l’aérodrome à l’État, se soit finalement résolue à ce que ce transfert soit gratuit. Son consentement n’interviendra finalement qu’en 1950, après que, de guerre lasse, le ministre des Travaux publics ait déclaré qu’il renonçait à faire de cet aérodrome communal un aérodrome d’État et ait surtout demandé que soient chiffrées les dépenses que la ville pouvait être mise en demeure de prendre à sa charge, en exécution de la convention de 1938. L’aérodrome n’en restera pas moins communal et la menace sans suite.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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