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Aérodrome militaire de LA ROCHELLE - LA JARNE (Charente-Maritime) piste principale de l'École de pilotage de La Rochelle

Situé à 7,5 km de La Rochelle en bordure sud de la R.N. 139 (actuelle R.D. 939), le site de La Jarne fut choisi par l’Armée de l’Air en octobre 1939 pour accueillir la "piste principale" d’une école de pilotage.

La partie utilisable par les avions fut alors prévue avoir sensiblement la forme d’un trapèze d’environ 100 ha entre le bourg de La Jarne et la route de Salles-sur-Mer, qui en constituerait la limite est.

Couvrant 160 ha (aplat orangé sur l’extrait de carte), l’ensemble des terrains nécessaires à la réalisation du projet - y compris donc ceux adjacents ou annexes destinés à recevoir cantonnements, hangars et ateliers - ne fut, formellement et à titre de régularisation, réquisitionné pour usage qu’en octobre 1940.

Entrepris dès novembre 1939, la préparation du terrain ainsi que le montage d’une centaine de baraquements et de huit hangars Bessonneau eurent juste le temps d’être terminés avant que l’École de pilotage d’ Étampes ne se replie pour moins d’un mois à La Rochelle.

Prenant possession des lieux, les Allemands - pour des raisons expliquées un peu plus loin - n’utilisèrent que peu de temps la plate-forme puis la neutralisèrent par des monticules de pierres et des chevaux de frise ainsi que par le creusement d’une tranchée antichars coupant le terrain dans sa partie ouest. Les parcelles à l’est de ce fossé furent restituées à leurs propriétaires en novembre 1943 tandis que celles situées à l’ouest et celles non adjacentes à l’aérodrome restèrent sous réquisition mais furent, en majeure partie, également laissées à l’exploitation des agriculteurs à qui elles appartenaient.

Effectuée en mai 1945, une mission de la direction des Installations et Travaux du ministère de l’Air décrivit le terrain comme ne pouvant convenir pour un aérodrome régional, sa seule extension possible vers le sud-ouest étant trop limitée. Elle estima, par contre, qu’il pouvait accueillir une "piste annexe" de l’École de La Rochelle qui venait d’être installée à Laleu.

Retenant cette dernière conclusion, le ministre de l’Air notifia dès le mois suivant au chef du service local des Ponts et Chaussées sa décision "de faire aménager de toute urgence une première piste annexe" et de retenir à cette fin le terrain de La Jarne.

Une vive protestation locale avança alors pour arguments que :
- le terrain était inondé en hiver, mal exposé au vent de mer et que, toujours en hiver, le plafond y était généralement bas,
- effectués en hiver, les travaux initiaux n’étaient pas achevés lorsque la base d’Étampes s’y était repliée,
- les Allemands avaient voulu reprendre les travaux mais qu’une tempête avait fait s’écrouler leurs hangars en construction et que le terrain avait été rendu impraticable dès le premier hiver.

S’appuyant sur les sondages du puits, l’expertise demandée aux Ponts et Chaussées conclut, à l’inverse, que le terrain n’était pas inondable en mauvaise saison, de sorte que le projet fut maintenu en soulignant bien, toutefois, que "la base aérienne de La Rochelle - Laleu n’étant pas affectée à l’état-major de l’Air, l’école créée sur cette base n’était que provisoire" de sorte qu’il n’avait jamais été envisagé d’acquérir les terrains concernés mais de s’en tenir à leur réquisition.


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