Situé à peu près à mi-chemin de Sézanne et d’Arcis-sur-Aube, l’aérodrome militaire de La Perthe - dit par la suite de Champfleury - La Perthe (La Perthe n’était en effet que le nom d’une ancienne ferme située au centre du terrain militaire) - offrait, au moment de sa mise en service, une surface atterrissable d’environ 100 ha.

Destinée dès l’origine à être agrandie, cette aire utilisable (aplat orangé sur l’extrait de carte) n’était qu’une partie en lisière d’un ensemble boisé bien plus vaste (délimité en violet sur le plan) dont l’État se rendit progressivement acquéreur jusqu’en 1932 pour constituer un champ de tir aérien.

Portant sur plus de 300 ha, un nouvel élargissement de cet ensemble fut envisagé à partir de 1938 mais la réquisition d’usage, à laquelle il fut par la suite décidé de procéder, n’eut pas le temps d’avoir lieu.

Servant également de terrain annexe de la base de Romilly-sur-Seine pour le besoin de ses manœuvres aériennes, le "centre d’aviation militaire" de La Perthe fut dès 1920 ouvert au trafic civil pour faire notamment office de terrain de secours sur la route aérienne de Paris à Strasbourg.

Réservé par les Allemands à l’Armistice, le terrain de La Perthe ne fut équipée par leurs soins que d’une courte piste en grilles qui sera entièrement détruite par les bombardements alliés.

Estimé après-guerre n’avoir plus aucun intérêt aéronautique, l’aérodrome de La Perthe fut déclassé puis remis à l’administration des Domaines en juillet 1946 avant d’être attribué à la direction générale des Eaux et Forêts en septembre de la même année.