Parmi les aérodromes publics provisoirement interdits à la circulation aérienne publique en raison du mauvais état de la plate-forme par l’arrêté du 6 février 1947 figurait celui de Jonzac - Neulles.

Ce terrain n’avait jamais été mentionné sur les listes publiées par le Bulletin de la Navigation Aérienne.

Une lettre adressée le 7 novembre 1946 par l’Aéro-Club Jonzacais au directeur des Ports aériens en vue de l’homologation de l’aérodrome permet cependant de connaître l’origine du terrain, implanté sur les communes de Clam et de Saint-Germain-de-Lusignan.

Avant-guerre, il n’existait aucun terrain d’aviation à Jonzac. En septembre 1939, l’Armée de l’Air réquisitionna une surface de 225 ha à 3 km de Jonzac, sur la route menant à Neulles¹.150 ha furent nivelés et balisés.

L’Aéro-Club précisait également que ’’au début de 1940, le terrain était encombré par une multitude d’avions français’’ et ajoutait que ‘’pendant l’occupation, les Allemands y déversèrent 3 à 4000 bombes en ciment, l’utilisant comme terrain d’exercice’’.

Aussitôt après la libération, l’Aéro-club entreprit la remise en état partielle du terrain et réalisa en 1945 une première bande d’envol de 800 m x 700 m puis, en 1946, une seconde bande perpendiculaire à la première, de 500 m x 300 m.

L’Armée de l’Air (en particulier la base de Cognac) utilisa alors à nouveau le terrain. L’aéro-club en informa le service des Sports aériens, qui répondit par lettre du 1^er juillet 1946 que le terrain de Jonzac serait effectivement utilisé en permanence, comme piste annexe, par l’École de Cognac et que l’État-Major général ‘’Air’’ donnait son accord pour que ‘’les samedis et dimanches soient réservés à l’A.C. Jonzacais’’.

Le terrain, interdit provisoirement à la circulation aérienne publique en 1947, sera ouvert à tous les appareils lents et légers par arrêté du 28 décembre 1951. Puis l’arrêté du 30 mars 1953 classera Jonzac - Neulles parmi les aérodromes publics inspectés, ouverts à la circulation aérienne publique.

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¹ Une note interne à la direction des Installations et Travaux de l’Air en date du 14 février 1945 précisa que le terrain choisi par l’Armée de l’Air en 1939 était le seul possible dans une région assez accidentée et dans un rayon d’une dizaine de kilomètres de Cognac et qu’il y aurait lieu de le conserver si l’on voulait doter la région de Jonzac d’un aérodrome local.