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Aérodrome de JOIGNY (Yonne)

Situé dans une boucle de l’Yonne, de part et d’autre de la limite des communes voisines de Joigny et de Saint-Aubin-sur-Yonne, le champ de manœuvres d’Épisy fut choisi en 1912 par le Comité national pour l’aviation militaire pour recevoir l’une de ses stations. C’est dans ce cadre que, bénéficiant du produit de la souscription lancée par le comité, la ville de Joigny devint à cette époque propriétaire d’un "hangar refuge pour les aéroplanes" et de son terrain d’assiette en bordure dudit champ de manœuvres.

Abandonnés par l’autorité militaire, les 37 ha (aplat orangé sur l’extrait de carte) de l’ancien champ de manœuvres furent, pour chacune des parts appartenant aux deux communes, affectés à leur bureau commun de bienfaisance qui les donna en location à l’Aéro-club de l’Yonne au tout début des années trente.

Ainsi le terrain de Joigny figura-t-il pour la première fois en octobre 1933 dans le Bulletin de la Navigation Aérienne en tant qu’aérodrome privé en cours d’agrément de 650 m x 600 m.

Désigné par le guide Michelin des aérodromes de 1936 comme étant effectivement de statut privé mais faisant fonction de terrain de secours, le terrain de Joigny réapparut curieusement en tant qu’aérodrome d’État dans le B.N.Aé de juillet 1937.

Rendu inutilisable sous l’Occupation, le terrain de Joigny fut, tout aussi curieusement, classé par l’arrêté ministériel du 6 février 1947 parmi les aérodromes publics provisoirement fermés à la circulation aérienne publique en raison du mauvais état de sa plate-forme.

Il ne sera agréé, en tant qu’aérodrome privé pour les avions y étant basés, qu’en 1952 après que l’Aéro-club de l’Yonne, à nouveau locataire de son emprise, y aura aménagé une bande est/ouest de 600 m x 100 m.

Les inondations de l’hiver 1957-58 poseront toutefois le problème de l’avenir de l’aérodrome. La protection contre les débordements de l’Yonne concernant également l’extension urbaine et la création d’une zone industrielle, la ville de Joigny choisira, après la crue du début 1966, de transférer l’aérodrome sur un terrain lui appartenant déjà en grande partie sur le plateau de Beauregard et dominant la vallée de 140 m.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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