L'acquisition des 93 ha (aplat orangé sur la carte) de terrains destinés à constituer l'aérodrome militaire de Guise - Villers donna successivement lieu à une ordonnance d'expropriation, rendue par le tribunal Civil de Vervins en avril 1931, puis à divers actes administratifs intervenus entre juin 1931 et avril 1933.

Dès sa mise en service, l'aérodrome fut, en vertu d'un bail administratif de 3, 6, 9 ans, loué à l'Aéro-club de la Thiérache qui édifia son hangar en dehors des limites de l'emprise.

Utilisée par l'Armée française de septembre 1939 à juin 1940, la plate-forme ne le fut pas par les Allemands qui la transformèrent en pâturage dans le courant de1943.

Quelque peu remis en état dans les derniers mois ayant précédé la Libération, l'ancien aérodrome demeura par la suite totalement inutilisé bien que l'aéro-club ait demandé et obtenu un nouveau bail pour compter du 1^er janvier 1945.

L’approbation de principe donnée à ce nouveau bail par le ministre des Travaux publics et des Transports apparaît également contradictoire avec les dispositions de l’arrêté du 6 février 1947, qui interdirent définitivement l’aérodrome à la circulation aérienne publique en raison du mauvais état de sa plate-forme.

N'étant plus à une antilogie près, l'aérodrome figura au projet de plan d'équipement aéronautique départemental et put ainsi échapper aux premiers trains d'aliénations destinés à procurer de nouvelles ressources au Trésor.

L'inscription pour 1951 de l'aménagement de deux bandes d'envol au programme d'intervention de "l'équipe des travaux urgents" de l'établissement du matériel des Bases aériennes ne constitua pas l'impulsion attendue et l'aéro-club fit connaître en mars 1956 son intention de résilier le bail qu'il avait inutilement souscrit.

Le secrétaire d'État aux Forces armées "Air" n'y faisant aucune objection, le terrain fera, de la part de celui chargé des Transports, l'objet d'une décision de remise aux services des Domaines en avril 1957 puis d'une aliénation en septembre 1959.