Par convention signée avec un représentant du ministre de l'Air en mars 1936, la chambre de commerce de Flers s'était engagée à créer, sur le territoire de la commune de La Lande-Patry et avant le 31 décembre 1937, un aérodrome destiné à être ouvert à la circulation aérienne publique. En contrepartie de cette destination, l'État s’obligeait à subventionner le projet pour un peu plus du tiers de son estimation.

L'acquisition des 26 ha constituant l'assiette de cet aérodrome (aplat vert sur la carte) put dès août 1936 faire l'objet d'un décret déclaratif d'utilité publique .

L'aménagement réalisé en juillet 1937 ayant permis que l'aérodrome fût alors formellement agréé par le ministre de l'Air, son exploitation fut, ainsi que le permettait la convention initiale, "concédée" par la chambre de commerce à l'Aéro-club de Flers "aux risques et périls" de ce dernier.

Ayant pris possession de l'aérodrome, les Allemands agrandirent son emprise bien au-delà du chemin communal qui reliait du nord au sud les actuelles R.D. 229 et 268 (la limite d'emprise atteinte en 1944 est tracée en bleu foncé sur le plan).

L'accord donné, à la Libération, par la direction des Installations et Travaux de l'Air pour que soient levées les réquisitions allemandes suscita, mais en vain, les vives protestations de la chambre de commerce et de l'aéro-club qui voyaient ainsi s'effacer la perspective d'un aménagement à plusieurs bandes de l'aérodrome.

Agréé dans ses limites initiales, d'abord pour le vol à voile par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, puis pour les "aérodynes lents et légers" y étant normalement basés, l'aérodrome de Flers - Saint-Paul n'évoluera qu'à la faveur du remodelage de son emprise appelé, en 1958, par la construction d'une usine dans l'angle sud-ouest formé par l'intersection de la R.D. 924 et de la voie ferrée.