Désigné alors comme étant celui de Golbey, le terrain d'atterrissage de Dogneville apparaissait en 1914, aussi bien sur l’Aéro-guide de l'Aéro-club de France que sur son édition destinée aux pilotes militaires, comme constituant avec celui de La Louvroie l'une des deux plates-formes utilisables près d'Épinal.

En fait, les terrains constituant l'emprise de l'aérodrome avaient été acquis en 1913 en exécution d'un décret du président de la République du 13 janvier 1912 et d'un jugement du tribunal civil d'Épinal en date du 28 février 1912 pour l'organisation du "centre d'aviation militaire" de cette même ville.

Ainsi le centre d'aviation militaire d’Épinal - Dogneville figura-t-il parmi ceux "avec terrain d'atterrissage sur lesquels les avions de l'Aéronautique commerciale pouvaient atterrir" dont la liste fut publiée en mars 1920 dans le premier numéro du Bulletin de la Navigation Aérienne .

Contenu à l'ouest par le cours de la Moselle, au sud-ouest par celui de la branche d'Épinal du canal de l'Est, par le tracé de la R.D. 12 à l'est et par la voirie communale au nord et au sud, l'aérodrome d'État (délimité en bleu foncé sur la carte) conserva ses dimensions d'origine pendant l'entre-deux-guerres et ne fit ensuite l’objet d’aucun aménagement par les Allemands.

Tout au plus un échange de terrains avec la municipalité de Dogneville, portant sur environ deux fois trente ares, avait-il permis en 1936 d'incorporer à l'aérodrome l'emprise d'un chemin rural séparant jusque là l'aire d'atterrissage, à l'ouest, de la zone des installations, à l'est.

Aérodrome d'attache des avions de l'Aéro-club des Vosges dès 1935, Épinal - Dogneville ne sera plus, après la guerre, utilisé que pour les besoins de l'aviation civile. Provisoirement interdit à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, en raison de l’état dans lequel se trouvait alors sa plate-forme, il fera l'objet, en octobre 1951, d'une décision ministérielle de transfert du domaine public de défense au domaine public aéronautique.