Les 119 ha (aplat orangé sur la carte) destinés à accueillir la plate-forme d’opérations et constituant d’ailleurs l’emprise actuelle de l’aérodrome d’Épernay - Plivot ont été acquis en 1937 sur le budget des Armées selon la procédure instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935.

Aménagé par la chefferie du Génie de Châlons-sur-Marne, le terrain fut alors entouré d’une voie périphérique revêtue, raccordée à l’ouest à la R.D. 337.

Utilisée par l’aviation britannique jusqu’en mai 1940, la plate-forme perdit sa destination aéronautique pendant l’Occupation. Rendue inutilisable par de nombreuses tranchées, elle n’en fut pas moins étendue au sud par réquisition de 24 ha (délimités en bleu sur la carte) sur lesquels furent effectués d’importants terrassements. Il semblerait d’ailleurs que le terrain ait servi aux Allemands de champ de tir d’artillerie en 1943.

L’aérodrome n’ayant pas non plus été utilisé par les Alliés à la Libération, les cultivateurs spoliés posèrent dès 1945 le problème du maintien de la vocation aéronautique de son emprise. La réponse du ministre chargé des Transports fut que le terrain de Plivot, réservé à l’usage des sports aériens, ne pouvait être restitué aux exploitants agricoles mais que l’octroi de baux de culture n’apparaissait pas incompatible dans certaines zones avec le fonctionnement de l’aérodrome.