L'aérodrome de Dreux - Vernouillet a été entièrement créé par les Allemands sur des terrains réquisitionnés (délimités en bleu sur la carte). Il comprenait deux pistes bétonnées de respectivement 1   350  m et 1 190m de longueur et de 62 m de largeur, reliées entre elles par deux voies de relation desservant également tout un réseau d'aires de dispersion (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan).

Non doté après la Libération en personnel de gardiennage et d’exploitation, l’aérodrome de Dreux - Vernouillet ne fut ouvert qu’avec restriction à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

La mise en œuvre de cette décision, qui portait sur 110 ha, sera contrariée par la demande de révision à la  hausse, dont elle fera ouvertement l'objet en commission consultative locale, par le décalage entre l'estimation domaniale et celle établie par le même service pour l'aérodrome de Chartres - Champhol ainsi que par la situation de non-paiement des dommages subis antérieurement par les propriétaires.

L'opération s'étant de ce fait engagée sur la voie de l'expropriation, le préfet insistera sur la très faible intensité du trafic lorsqu’en novembre 1949 il fera part au ministre de toutes ses réserves sur le projet.

Finalement, le programme d'acquisition sera avec l'assentiment général ramené en 1958 aux 14 ha qui constituent l'emprise actuelle, ces derniers excluant les pistes laissées par les Allemands.