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Aérodrome de DINARD - PLEURTUIT (Ille-et-Vilaine)

La ville de Dinard entreprit de constituer l'emprise de son aérodrome en 1927 en acquérant 54 ha à la Société civile de l'hippodrome de Pleurtuit. Ayant poursuivi l’opération par l’acquisition en 1929 de 20 ha appartenant à un particulier, elle dut enfin recourir à l'expropriation pour 30 ha en s'appuyant sur un décret déclaratif d'utilité publique de juillet 1929 (l'emprise de l'aérodrome communal primitif est couverte par un aplat vert sur la carte).

Indiqué comme étant en cours de réalisation par le Bulletin de la Navigation Aérienne d'octobre 1933, l'aérodrome de Dinard fut annoncé dans le numéro de janvier 1935 comme étant ouvert à la circulation aérienne publique. N'ayant pas entièrement rompu avec ses origines, il fut alors signalé aux navigateurs aériens comme devant être fermé à deux reprises l’été pour des courses hippiques à des dates qui seraient publiées…

En mai 1938, le ministre de l'Air annonça sa décision d'acquérir immédiatement et selon les formes permises par les décrets-lois du 30 octobre 1935 les terrains nécessaires à l'extension de l'aérodrome de Dinard (aplat orangé sur le plan) et d'aménager par étapes aussi bien cette extension que les terrains antérieurement acquis par la commune.

Concrétisant ainsi son accord, le conseil municipal de Dinard délibéra aussitôt en faveur de la cession gratuite à l'État de l'ensemble des terrains dont la ville était propriétaire dans l'emprise de l'aérodrome. Ainsi le Bulletin de la Navigation Aérienne de décembre 1938 put-il annoncer que, précédemment aérodrome communal, l'aérodrome de Dinard - Pleurtuit était devenu "aérodrome d'État (Aviation civile et Aviation populaire)".

Le non recours à l'occupation temporaire recommandé par la même décision ministérielle de mai 1938 cessa naturellement d'être de circonstance après septembre 1939. Ainsi les parcelles constituant les 132 ha d'extension d'emprise décidée par l'État furent comme le reste aussitôt réquisitionnées .

Prenant possession de l'aérodrome en juin 1940, les Allemands portèrent, également par voie de réquisitions, sa superficie à plus de trois cents hectares (extension délimitée en bleu foncé sur le plan) et construisirent deux pistes de respectivement 1 700 m x 60 m et de 1 450 m x 80 m reliées par leurs extrémités à un réseau de dispersion (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan).

En charge des seules décisions nationales, le secrétaire d'État à l'Aviation permit que suite soit donnée à l'ordonnance d'expropriation rendue en décembre 1939.

Par ailleurs, la cession gratuite de l'emprise communale primitive n'ayant pas été formalisée avant juin 1940, le projet d'acte présenté à la ville de Dinard conduisit son conseil municipal à estimer, en septembre 1941, qu'elle ne pouvait avoir la certitude que l'aérodrome pourrait être utilisé après la guerre par l'aviation civile "dans les conditions qui avaient motivé ses engagements financiers souscrits en 1938" et à demander que la signature de l'acte de cession soit différée jusqu'à la fin des hostilités.

Ne partageant pas du tout ce point de vue, le secrétaire d'État à l'Aviation demanda au service des Ponts et Chaussées d'informer la municipalité que, contrairement à ce qui résultait de la dernière délibération de son assemblée, l'État s'estimait actuellement propriétaire des terrains en cause et qu'il ne convenait pas de surseoir davantage à la passation de l'acte, un nouveau retard étant préjudiciable à la bonne marche des services et de nature à provoquer de nouvelles difficultés.

S’inclinant, le conseil municipal donna alors pouvoir au maire de signer l'acte contesté sous réserve qu'y soit insérée une clause de nature à justifier éventuellement une nouvelle intervention de la ville, à la fin des hostilités, si l'aérodrome devait être fermé à l'aviation civile.

En mars 1945, le ministre de l'Air fit connaître les limites qu’après étude il avait décidé de donner à l'aérodrome. Cette décision tenant compte de l'éventualité de la construction d'une troisième piste, l'abandon de ce projet conduira en mai 1946 le ministre à réduire l'emprise délimitée un an plus tôt.

La conservation des pistes allemandes aura par contre pour conséquence de conduire l'État à prendre en charge la réorganisation de la voirie départementale au sud de l'aérodrome.

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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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