L'ouverture à la circulation aérienne publique de l'aérodrome communal de Deauville fut annoncée par le Bulletin de la Navigation Aérienne d'août 1931. Situé à 6 km à l’est de l’agglomération de Deauville - Trouville, le site retenu de Saint-Gatien y est décrit comme étant dans un environnement peu propice aux atterrissages de fortune à l'exception de la plage, qui est excellente à marée basse, mais sur laquelle "il faut faire très attention aux baigneurs"…

Se présentant sous la forme d’un quadrilatère de 1000 m à 1100 m de côtés, l'emprise réunie par la ville était toutefois par avance condamnée à n’être aménageable en aire d’atterrissage que sur une petite moitié sud (aplat bleu sur l’extrait de carte) du fait de la présence d’un important thalweg rendant impraticable sa partie nord (hachurée en bleu sur le plan).

Sa réquisition par l'Armée française, en septembre 1939, fut accompagnée par celle de 35 ha (aplats orangés sur le plan) dans le double but de ménager des trouées d’envol et d’implanter des baraquements.

L'aérodrome fut occupé par les Allemands de juin 1940 à août 1944 sans recevoir d'aménagement particulier de leur part. Prenant possession des lieux en février 1945, les armées alliées laissèrent par contre à leur départ, en septembre de la même année, une piste en grilles de 1 070 m x 40 m (en noir sur le plan) dont l'axe orienté E-S-E / O-N-O sera conservé par la piste actuelle.

Affecté en novembre 1946 à titre principal aux Transports aériens et à titre secondaire à l’aviation de tourisme et au vol à voile, l’aérodrome de Deauville - Saint-Gatien fut ouvert à tous les appareils lents et légers par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.