La création par la ville de Dax d'un aérodrome d'une cinquantaine d'hectares (aplat vert sur la carte) sur son propre territoire ainsi que sur celui des communes de Seyresse et d'Œyreluy donna lieu en mars 1935 à une convention avec le ministère de l'Air .

Ainsi que le permettait le décret du 5 novembre 1926 sur la décentralisation et la déconcentration, l'absence de déclaration contraire au projet au cours de l'enquête préalable permit que la déclaration d'utilité publique du projet soit prononcée par arrêté préfectoral.

Il se trouva toutefois que, ladite enquête ayant été conduite par un seul commissaire alors que trois communes étaient concernées, cet arrêté préfectoral fut annulé en décembre 1936 par le Conseil d'État agissant sur la requête d'un propriétaire exproprié.

Aucun pourvoi n'ayant été formulé en Cour de cassation contre l'ordonnance d'expropriation, il fut toutefois estimé que celle-ci avait acquis la force de la chose jugée, de sorte que l'annulation de l'arrêté déclaratif d'utilité publique n'apporta aucune entrave à l'avancement des travaux.

Attaquant sur un autre front, le même exproprié était pourtant parvenu à obtenir que le président du tribunal civil de Dax rendît une ordonnance de référé se fondant sur le motif que la ville entendait faire démolir immédiatement ses immeubles alors qu'un appel de la décision de la commission arbitrale d'évaluation ayant fixé l'indemnisation les concernant était pendant devant la même juridiction.

Cette ordonnance ayant accordé au plaignant un délai de grâce pour délaisser ses immeubles expropriés, le ministre de l'Air appela l'attention du Garde des sceaux sur les inconvénients qui, notamment pour les projets intéressant la Défense nationale, résulteraient d'une jurisprudence tendant à mettre en cause les dispositions réglementaires consacrant le caractère non suspensif de tout appel d'une décision de la commission arbitrale d'évaluation.

L'objet de cette crainte fut finalement écarté par la cour d'appel de Pau qui réforma l'ordonnance ayant accordé le délai de grâce… après d'ailleurs que celui-ci fût arrivé à son terme.

Hormis ces péripéties ayant émaillé sa création, l'aérodrome de Dax ne connut pas d'événement notable avant 1955. Ouvert à la circulation aérienne publique en  décembre 1938, il s'était vu confirmé "sans restrictions" dans cette situation par l'arrêté ministériel du 6 février 1947 et ne servait depuis qu'aux quelques avions de l'aéro-club local qui y étaient basés.

C'est alors qu'il apparaîtra au ministère de la Défense nationale et des Forces armées que cette plate-forme communale était la mieux désignée pour accueillir l'École des spécialistes de l'aviation légère d'observation d'artillerie, dont le rapatriement d'Allemagne devait être rapidement effectué. Il s'avérera alors nécessaire d'étendre d'une quinzaine d'hectares l'emprise de l'aérodrome non pour recevoir les infrastructures et les équipements strictement nécessaires à son exploitation mixte mais les casernements, les ateliers et les bâtiments administratifs de l'E.S.A.L.O.A.