L'aérodrome de Creil a été créé et aménagé sur un vaste ensemble de parcelles (délimité en bleu foncé sur la carte) réquisitionnées pendant l'Occupation.

Les infrastructures allemandes laissées à la Libération étaient articulées autour de deux pistes bétonnées de 1 640 m et 1 720 m, larges l'une et l'autre de 49 m. Trois des extrémités de ces deux pistes étaient raccordées à une voie de circulation périphérique desservant elle-même un grand nombre de postes de stationnement. Une partie de ceux-ci ayant été disposée au sud de l'ancien tracé de la R.N. 30 (indiqué sur le plan par un tireté rouge), les réquisitions allemandes avaient incorporé une section rectiligne longue de 1 900 m de cette route nationale.

Sans attendre que l'armée américaine ait, à son tour, libéré les lieux, le ministre de l'Air fixa en juillet 1945 les limites du "futur aérodrome français" et demanda qu'il soit localement procédé d'une part aux formalités préliminaires aux acquisitions ainsi délimitées et d'autre part à la levée des réquisitions des parcelles devant être abandonnées.

Modifiée une première fois en janvier 1946 puis discutée en conférence avec les représentants du ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, la définition de l'emprise fut arrêtée de manière "définitive" par le ministre des Travaux publics et des Transports en juillet 1947.

Analysée de manière très critique par le service local des Ponts et Chaussées, cette délimitation sera remise en attente par suite de la demande d'utilisation de l'aérodrome exprimée, à la même époque, par l'Institut Géographique National.

Ce ne sera finalement que dans le cadre de l'aménagement de l'aérodrome aux normes O.T.A.N., déclaré lui-même d'utilité publique et urgent par décret du 21 décembre 1950, que la situation domaniale de la plate-forme pourra être régularisée.