La création par la ville de Cosne-sur-Loire d’un "aérodrome de tourisme et d’escale" donna lieu à une convention avec l’État le 26 novembre 1933. Aux termes de celle-ci, cette réalisation devait être achevée avant la fin du premier semestre 1934.

Il ressort toutefois des rares documents conservés que cette création par la ville ne serait intervenue qu’au cours des années 1935 et 1936, sur un emplacement différent de celui antérieurement reconnu au lieu dit "Mont Chevreau", situé lui-même à 2,5 km au sud de Nevers et près duquel l’édition à usage militaire de l’Aéro-guide signalait déjà, en 1914, l’existence d’un terrain d’atterrissage (emplacement fléché en violet sur la carte).

Bien que la plate-forme ait été immédiatement nivelée, drainée et engazonnée, ce changement d’implantation explique certainement que première mention d’un aérodrome communal "en instance d’agrément" à Cosne n’ait été faite qu’en juin 1939 par le Bulletin de la Navigation Aérienne.

À ceci s’ajoute vraisemblablement le fait que "exigu et difficile à étendre selon les directions des vents dominants, l’emplacement de l’aérodrome de Cosne a été très mal choisi initialement " (rapport de mission, établi en février 1946, par un représentant du bureau "Terrains" de la direction des Bases aériennes).

Situés à environ 5 km au sud de la ville de Cosne en bordure ouest de la R.N.7, les 32 ha (aplat vert sur le plan) constituant l’emprise de l’aérodrome s’arrêtaient en effet, à l’ouest, sur l’amorce d’une pente s’accentuant rapidement en direction de la Loire.

Le terrain n’en servit pas moins de base à un groupe de chasse en 1939-40 avant d’être soigneusement neutralisé à l’aide de pieux et autres obstacles par les Allemands qui ordonnèrent en outre sa mise en culture.

Estimé en 1946 pouvoir satisfaire les besoins aéronautiques locaux après aménagement de deux bandes nord / sud et est / ouest sortant des limites de l’emprise, il était cependant suggéré que, avant d’entreprendre l’aménagement correspondant, il soit étudié dans quelle mesure "l’extension de la plate-forme ne serait pas plus onéreuse que la création d’un nouvel aérodrome sur des terrains convenables situés à proximité".