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Plate-forme d'opérations de CONDÉ - VRAUX (Marne)

Les 124 ha constituant l'emprise de la plate-forme d'opérations de Condé - Vraux (aplat orangé sur le plan) – laquelle comprenait le terrain d'aviation proprement dit et le dépôt de munitions – ont fait, dans des conditions dont les archives de l'Air n’ont malheureusement pas conservé la trace, l'objet de cessions à l'État aux termes de divers actes administratifs passés entre juillet 1939 et octobre 1943.

Placé vraisemblablement pour partie sous le régime de l'autorisation d'occupation temporaire (les premières acquisitions étant intervenues avant septembre 1940, il ne pouvait s'agir de réquisitions pour les autres parcelles), le terrain fut mis à la disposition de l'armée britannique pour constituer l'un des éléments de sa force aérienne avancée. Les hostilités étant entrées dans leur phase active, l'aérodrome fut bombardé peu avant juin 1940.

Les Allemands occupèrent le terrain et procédèrent en 1944 à son extension au sud-ouest (délimitée en bleu foncé sur le plan). Portant sur 28 ha, ces réquisitions avaient pour but de permettre la réalisation d’une bande d'atterrissage S-O / N-E débordant du terrain primitif.

L'état-major de l'Air et la direction des Transports aériens ayant fait savoir que le terrain n'était pas susceptible d'être retenu pour leurs besoins respectifs, satisfaction put être donnée dès octobre 1945 au maire de Vraux qui demandait que l’extension allemande soit remise à ses propriétaires.

Instruction ministérielle fut, l'année suivante et sur la même considération, donnée localement pour que, en accord avec l'administration des Domaines, soient consentis aux agriculteurs du pays des baux de culture de longue durée sur la totalité de "l'ancien camp d'aviation de Vraux".

Il faudra pourtant attendre que la loi du 24 septembre 1948 (portant, après celle du 13 août 1947, création de ressources nouvelles au profit du Trésor) mette à l'ordre du jour le sort de l'aérodrome pour que soit décidée sa remise au service des Domaines en vue de son aliénation. Sa mise en vente sera toutefois différée par ce service dans l'attente du vote d'une proposition de loi qui était alors soumise en deuxième lecture à l'Assemblée nationale et qui devait fixer les conditions de rétrocession aux anciens propriétaires expropriés.

Le retour définitif à la culture du terrain sera en conséquence rattrapé – et retardé pour à nouveau quelque temps – par la demande faite par l'armée américaine, en début 1952, qu'il soit mis à sa disposition "pour y stocker des produits d'aviation".


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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