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Aérodrome de COMPIÈGNE - MARGNY
et terrain privé d'ESTRÉES - SAINT-DENIS - RÉMY (Oise)

Avant 1914, l'activité aéronautique de la région de Compiègne pouvait s'exercer, d'une part, sur un champ de manœuvres situé au sud en lisière de forêt, d'autre part et surtout, à 4 km au nord-ouest, sur le terrain aménagé de Corbeaulieu qui accueillait alors une école de pilotage.

Au début des années trente, la situation était loin d'être aussi aisée puisque seule était disponible une plate-forme de 15 ha établie dans des conditions précaires par l’Aéro-club de l’Oise sur la commune de Rémy proche d’Estrées - Saint-Denis, à 12 km à l’ouest de Compiègne.

Intéressé, aussi bien à titre civil que militaire, par la création dans cette région d'un aérodrome de bonne valeur d'usage aéronautique, le ministère de l'Air assura de sa participation la ville de Compiègne qui prit, par suite, en 1936, l'engagement d'aménager cet aérodrome sur le plateau de Margny.

L'utilité publique des travaux ayant été déclarée par décret du 13 décembre 1936, les acquisitions foncières pouvaient, compte tenu de l'intérêt militaire de l'opération, faire au besoin appel aux décrets-lois du 30 octobre 1935 de manière à être effectuées dans un délai de deux ans.

Le décret déclaratif d'utilité publique omettra, par contre, de reconnaître l'urgence des travaux, condition pourtant nécessaire à la mise en jeu de la procédure prévue par l'un des deux décrets-lois. Ce point de détail s'avéra être d'importance lorsque la mise au point du projet contraignit, en raison de sa nouvelle estimation, la municipalité à décider en février 1938 de ne pas donner suite à son engagement.

Afin de ne pas retarder davantage la création de l'aérodrome, le ministre de l'Air décida de reprendre le projet au compte de son département. Un nouveau décret, en date du 2 juillet 1938, porta report au bénéfice de l'État de la déclaration d'utilité publique de décembre 1936 mais omit de faire repartir de cette nouvelle date le délai de deux ans à l'issue duquel les 36 ha (aplat orangé sur l’extrait de carte) constituant l'emprise de l'aérodrome devaient avoir été acquis. Ainsi ne resta-t-il plus que six mois pour que fût rendue l'ordonnance d'expropriation, ce que permit l'appel fait à l'article 59 du décret-loi du 8 août 1935 visé par contre par le décret de substitution du 2 juillet 1938.

Accrue de 14 ha (aplat bleu sur le plan), par voie de réquisitions en 1939, l’emprise de l’aérodrome fut portée à près de 100 ha par les Allemands qui se contentèrent toutefois de doter la plate-forme de voies de circulation et de dispersion.

Les Américains construisirent par contre deux pistes en grilles de 910 m x 43 m reliées entre leurs extrémités par une voie de circulation (l’ensemble des infrastructures allemandes et alliées est reporté en noir sur le plan). Démontées en 1947, ces deux pistes cédèrent place à deux bandes en herbe larges de 150 m.

Interdit à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947 en raison de son affectation exclusive, l’aérodrome de Compiègne - Margny vit cette disposition restrictive abrogée par un autre arrêté du 24 juillet de la même année.

Ayant, peu auparavant, désigné les parcelles à maintenir sous réquisition en vue de leur acquisition, le ministre chargé des Transports décida, "afin d’adoucir les mesures d’expropriation", d’autoriser la remise en culture de celles pouvant l’être "tant que la faible exploitation aéronautique de l’aérodrome le permettrait".

Restée en attente de régularisation, la situation domaniale de l’aérodrome redeviendra à l’ordre du jour lorsque l’Aviation légère de l’Armée de Terre s’installera sur l’aérodrome en 1963. Elle ne sera pourtant définitivement réglée qu’à la faveur du remembrement auquel donneront lieu en 1992 les acquisitions foncières appelées par le projet de rocade est et par celui du raccordement de celle-ci à la R.D. 935.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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