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Aérodrome de COLMAR - HOUSSEN (Haut-Rhin)
dit également de COLMAR-NORD

L'origine de l'aérodrome actuel de Colmar - Houssen n'est pas antérieure à l'offensive libératrice de la dernière guerre. Disposant à cet emplacement d'un ancien champ de manœuvres de 58 ha (délimités en vert sur la carte), les Alliés choisirent en effet de construire en partant de celui-ci et à l'aide de plaques métalliques perforées une piste d'envol de 1500 m x 36,6 m encadrée par deux voies de circulation parallèles de 10,6 m de largeur. D'orientation sensiblement nord / sud, ces infrastructures de campagne (reportées en noir sur le plan) couvraient également, au nord, un ensemble de terrains privés réquisitionnés.

La restitution de l'aérodrome aux autorités françaises souleva à la fois le problème de la situation domaniale de l'ancien champ de manœuvres et celui de l'emprise à conserver de manière à répondre aux nombreuses réclamations des agriculteurs attendant ou bien de rentrer en possession de leurs terrains ou bien d'être le plus tôt possible indemnisés.

Pour ce qui est donc de l'ancien champ de manœuvres, celui-ci continuait en effet de figurer en tant que tel au sommier des biens de l'État au titre du département de la Guerre et ce en dépit du fait que la Commission de répartition des aérodromes avait, dès la Libération, statué sur la plate-forme de Colmar-Nord et confirmé sa qualité d'aérodrome.

S'agissant maintenant de la limite des terrains privés à acquérir, la question cessa de se poser en avril 1947 lorsque l'Armée de l'Air et l'Aviation civile et commerciale tombèrent d'accord pour estimer que la plate-forme de Colmar - Sainte-Croix présentait plus d'intérêt aéronautique que celle de Houssen.

Elle permettait surtout l'implantation de deux bandes suivant deux secteurs de vents dominants alors que l'orientation de la piste provisoire de Colmar-Nord était médiocre et qu’il était de surcroît impossible d'en aménager une seconde sans détourner une voie ferrée et une route nationale.

La décision fut donc prise de surseoir à toute acquisition sur Colmar-Nord mais, par contre, de continuer à occuper les lieux par voie de location jusqu'à ce que l'aérodrome de Sainte-Croix soit aménagé.

Les choses en resteront là jusqu'à ce que, au début des années cinquante :
- l'Armée de l'Air fasse savoir que, l'aérodrome de Colmar - Houssen n'étant pas extensible aux normes O.T.A.N., la conservation sous la main de l'État de terrains privés loués ou réquisitionnés ne présentait plus d'intérêt pour elle,
- la création d'une base O.T.A.N. à Meyenheim vienne exclure la possibilité de toute utilisation aéronautique du site de Sainte-Croix,
- le renforcement de la garnison de Colmar détermine le secrétariat d'État aux Forces armées (Terre) à ne pas abandonner à l'Aviation civile son champ de manœuvres de Houssen.

Finalement, une solution satisfaisant à la fois l'Armée de Terre et l'Aviation légère et sportive sera trouvée fin 1956. Elle consistera pour le département des Transports – auquel se substituera d'ailleurs la ville de Colmar – à acquérir 30 ha de terrains jouxtant au nord le champ de manœuvres, à remettre ceux-ci au département de la Défense et à obtenir, en contrepartie, l'affectation d'une surface équivalente en partie est dudit champ de manœuvres.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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