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Aérodrome de CLERMONT-FERRAND - AULNAT (Puy-de-Dôme)

Deux sites offrant des possibilités d'atterrissage à proximité est de Clermont-Ferrand étaient déjà indiqués par l'Aéro-guide de l'Aéro-club de France avant août 1914. Il s'agissait, d'une part, d'un champ de manœuvres, sur lequel est aujourd'hui établi l'arsenal des Gravanches, et, d'autre part, d'un vaste terrain autour duquel s'est par la suite développé le champ d'aviation d'Aulnat.

La plate-forme étant alors sectionnée par de nombreux chemins, l'aérodrome actuel trouve plus réellement son origine dans l'école de bombardement que les frères Michelin y établirent en 1916.

Moyen pour eux de promouvoir leur conception du rôle de l'aviation militaire, ce projet venait en prolongement de l'offre qu'ils avaient faite au ministre de la Guerre de fournir à prix coûtant à l'État – et même gratuitement pour les cent premières sorties des chaînes – les cellules de l'avion Bréguet S.N. conçu pour aller bombarder les usines Krupp à… Essen.

Le projet étant approuvé, les parcelles constituant la première emprise de l'aérodrome furent aussitôt réquisitionnées de manière à constituer un ensemble d'un seul tenant. Prenant possession des lieux, les frères Michelin firent, entre autres, réaliser dans l'angle nord-ouest du terrain une piste d'envol de 400 m x 20 m (dont le contour est indiqué en noir sur la carte) qui fut la première "piste en dur" au monde.

Après l'Armistice, les frères Michelin revinrent à l'activité ayant fait leur fortune, de sorte que, le besoin ayant disparu, la survie de l'aérodrome se trouva sous la menace de la levée des réquisitions ayant permis de le constituer.

C'est là qu'intervint l'action déterminante de l'Aéro-club d'Auvergne et plus particulièrement de son président fondateur, lequel provoqua, en mai 1921, la décision du ministre de la Guerre d'attribuer les deux hangars Michelin au service de la Navigation aérienne afin que ceux-ci fussent mis à la disposition du Centre d'entraînement des pilotes mobilisables dont l'animation avait été confiée audit aéro-club.

De manière plus concrète, l'existence de l'aérodrome fut maintenue par l'acquisition par l'État, par voie d'expropriations prononcées entre 1922 et 1924, des 127 ha (aplat bleu sur le plan) constituant son emprise.

Affectataire de l'aérodrome, le ministère de la Guerre installa en extension sud de celui-ci, tout d'abord, en 1935, un Groupe aérien d'observation (délimité en vert sur le plan), puis un Entrepôt spécial (délimité en rouge) et enfin, en 1937, un Atelier de réparation des avions (délimité en bleu foncé) qui, en 1940, abandonnera cette appellation pour celle d'Atelier industriel de l'air sous laquelle il est aujourd'hui désigné.

Outre ces implantations pouvant être considérées comme étant hors emprise, Aulnat n'échappa pas au très important programme d'extensions d'aérodromes qui, pour les besoins de la Défense nationale, accompagna, dans la seconde moitié des années trente, celui des non moins nombreuses créations de plates-formes. C'est ainsi que l'emprise de l'aérodrome fut, une nouvelle fois par voie d'expropriations conduites en 1937 et 1938, agrandie de 65 ha (aplat orangé sur le plan) au-delà de ses limites sud et est.

En décembre 1938, le ministre de l'Air décida de mettre fin à une situation de mixité de l'aérodrome qu'il estimait lui échapper et qui résultait de ce que toutes les constructions civiles implantées l'avaient été sur autorisation du ministère de la Guerre. Tel était notamment le cas de l'aérogare édifiée en 1936 par la chambre de commerce de Clermont-Ferrand et de trois hangars construits, pour deux d'entre eux, par l'Aéro-club d'Auvergne et, pour le troisième, par la Société France Aviation. Ainsi le ministre de l'Air prit-il la décision d'acquérir, sur des bases négociées, les diverses installations civiles se trouvant sur l'aérodrome.

Reprenant la main du fait des hostilités, l'autorité militaire procéda en octobre et novembre 1939 à la réquisition de 2,5 ha dans l'angle nord-est de l'aérodrome, afin d'y édifier un hangar double tonneau, et de 6,5 ha sur sa bordure nord-ouest pour y établir des baraquements destinés au service des télécommunications. Ces parcelles (hachurées en vert sur le plan) seront incorporées à l'emprise en 1942 par le secrétariat d'État à l'Aviation du gouvernement de Vichy.

Lorsque les Allemands franchirent la ligne de démarcation, en novembre 1942, l'aérodrome reprit du service pour le compte de la Luftwaffe qui réquisitionna environ 100 ha (hachurés en orange sur le plan) en prolongement est du terrain. Leurs travaux d'infrastructure (reportés en noir sur le plan) se limitèrent toutefois à un réseau de dispersion relativement modeste.

Bien que ceci ne relève finalement que de l'anecdote, la période allemande fut également marquée par le fait que les bâtiments occupés par l'Atelier de réparation des avions furent confiés à un Groupement industriel des moteurs d'avions pour l'exécution, à Aulnat, de commandes allemandes qui devaient porter sur trois périodes de trois années entières…

Ces dispositions seront heureusement de courte durée et, dès la fin août 1944, le ministère de l'Air nouvellement reconstitué reprendra l'exploitation de l'A.I.A.. de Clermont-Ferrand.

La construction de pistes n'étant à la Libération envisagée que dans un avenir assez lointain, les réquisitions allemandes à l'est de l'aérodrome seront levées dans leur totalité.


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