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Base d'aéronautique navale de CHERBOURG - QUERQUEVILLE (Manche)

Un champ de manœuvres situé au pied du Fort de Querqueville était déjà indiqué par l'Aéro-guide de 1914 comme pouvant accueillir à Cherbourg les touristes aériens.

Le terrain étant devenu par la suite aérodrome de la Marine, cette même possibilité ne fut annoncée par le Bulletin de la Navigation Aérienne qu'après qu'un accord fût intervenu en 1926 entre les ministères intéressés sur les conditions d'accès des avions commerciaux dans la zone de survol interdit de Cherbourg.

L'accessibilité de Querqueville (dont l'emprise est indiquée par un aplat bleu sur la carte) aux vols non militaires sera toutefois de courte durée puisque la fermeture de l'aérodrome à la circulation aérienne publique sera prononcée dès  avril 1928.

En 1940, l'aire d'atterrissage permettait d'inscrire deux lignes d'envol de 700 m et 900 m orientées respectivement en direction de la Grande rade à l'est et de l'Anse de Querqueville au nord-ouest.

Ayant pris possession de l'aérodrome, les troupes allemandes s'établirent également hors de son emprise afin notamment d'édifier les ouvrages bétonnés destinés à sa protection rapprochée.

À leur départ, les Américains réquisitionnèrent non seulement les terrains précédemment occupés mais également ceux bordant, sur toute leur longueur, les plages de Querqueville et de Nacqueville. Ils y rasèrent toutes les villas pour aménager une piste en grilles métalliques (son contour est reporté en noir sur le plan) sensiblement orientée est-ouest et de 1 300 m x 36 m.

Au départ des Américains, en octobre 1945, l'état-major de la Marine estima que la situation géographique de Cherbourg et son importance militaire appelaient l'aménagement d'une base d'aéronautique navale incorporant les 40 ha de terrains (hachurés en orange sur le plan) dont la réquisition venait de prendre fin.

Les plages aux alentours de Cherbourg étant rares, le prix à mettre pour cette opération dépassait les moyens financiers que pouvait lui consacrer l'Aéronautique navale devenue formellement affectataire exclusif de l'aérodrome. Elle dut donc se résoudre à réduire à 27 ha la surface à acquérir en la délimitant au sud par une droite parallèle à l'axe de la piste, piste dont la largeur était portée de 36 m à 50 m (zone hachurée en vert et orange sur le plan).

Ce ne sera toutefois qu'après que la Commission centrale de contrôle des opérations immobilières ait finalement, en mai 1949, jugé l'opération opportune et autorisé sa réalisation, que celle-ci pourra être, par décret du 27 mars 1950, déclarée d'utilité publique et urgente et qu'il pourra enfin être procédé aux expropriations nécessaires.

Tirant, en juin 1968, la conclusion de ce que, d'une part, la plate-forme de Querqueville n'avait pas été utilisée depuis plus de deux ans et que, d'autre part, la Marine était affectataire (secondaire en temps de paix et principal en temps de guerre) de l'aérodrome de Cherbourg - Maupertus, l'état-major des Armées demandera son déclassement en vue :
- de l'aliénation de la partie située à l'ouest de l'ancien C.D. 118 reliant le bourg de Querqueville à la mer,
- du changement d'utilisation du reste au profit de la Marine.

Tandis que le déclassement de l'aérodrome sera effectivement prononcé par arrêté du ministre des Transports du 23 mai 1969, la procédure d'aliénation de la partie ouest de l'ancienne emprise de l'aérodrome sera "pour des raisons de politique domaniale" remplacée par une affectation au profit de la Marine.


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