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Plate-forme d'opérations de CHERBOURG - MAUPERTUS (Manche)

La décision de créer la plate-forme d'opérations de Cherbourg - Maupertus fut prise par le ministre de l'Air en juin 1938.

Insistant pour que cet aménagement "s'effectue dans le plus grand secret", le ministre poursuivait alors l'objectif d'y installer une escadrille régionale de chasse avant la fin de l'année 1939.

Le projet établi par la chefferie du Génie de Caen-Air fixa à 75 ha la surface d'emprise à acquérir. L'implantation retenue coupant le chemin d'intérêt commun reliant les communes de Gonneville et de Maupertus, le projet prévoyait la modification de son tracé qui sera à nouveau dévié vers l'ouest lors des extensions de 1952 et du début des années soixante.

Intervenue en décembre 1938, la prescription ministérielle d'exproprier les parcelles nécessaires fut aussitôt complétée de manière à permettre l'acquisition, selon la même procédure, de 3 ha supplémentaires (l'ensemble de 78  ha est reporté par un aplat orangé sur la carte) destinés à accueillir également une section de l'Air, cette fois en octobre 1940…

Les Allemands, arrivés entre temps, occupèrent le terrain et l'agrandirent d'environ 170 ha (hachurés en orange sur le plan) à l'intérieur desquels se trouva notamment inclus le cimetière de Maupertus.

D'importants travaux d'aménagement furent alors effectués pour la Luftwaffe (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan), sans toutefois comporter la réalisation d’une piste d'envol en béton.

Les Américains, en revanche, mirent en chantier une piste de ce type, de 2 000 m x 50 m, orientée est / ouest, qui après leur départ en 1945 fut achevée par les autorités françaises.

S'agissant des 78 ha expropriés avant juin 1940, le secrétaire d'État à l'Aviation décida en janvier 1941 de poursuivre la procédure et d'en confier la conduite au service des Ponts et Chaussées faute, pour la chefferie du Génie, "de pouvoir instrumenter en zone occupée".

La Libération n'en arriva pas moins sans que les propriétaires, comme leurs cultivateurs, aient perçu la moindre indemnité. Réunie en juillet 1946, la commission arbitrale d'évaluation prolongea encore les délais en accordant des indemnités qui multipliaient par sept les offres de l'Administration. Celle-ci ayant naturellement fait appel, le dossier sera finalement à portée de son règlement au rendu du jugement en février 1947.

Il n'en fut pas moins question, dès 1946, d'acquérir la totalité des extensions allemandes aux motifs avancés que la remise en état des terrains aurait coûté plus cher mais surtout qu'il aurait été dommage de ne pas conserver à l'aérodrome la totalité des aménagements réalisés pendant les hostilités.

Rejeté par la Commission centrale de contrôle des opérations immobilières pour être trop somptuaire, le projet sera substantiellement réduit à 74 ha (hachurés en vert et orange sur le plan) en 1951.

Toute opposition administrative étant désormais levée, cette extension sera déclarée d'utilité publique en décembre 1951 et donnera lieu à ordonnance d'expropriation en février 1952.

C'est à cette même époque que sera une première fois envisagé le rattachement de l'aérodrome de Maupertus au programme O.T.A.N. Abandonné en 1955, le projet sera repris en 1959 sur une base réduite conduisant à n'acquérir que 63 ha contre 150 ha quelques années plus tôt.


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