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Pistes d'atterrissage de CHENEVIÈRES (Meurthe-et-Moselle)
et de PRAYE-SOUS-VAUDÉMONT

Pendant la campagne 1939-1940, l'Armée de l'Air entreprit de construire quelques pistes directionnelles d'atterrissage, constituées chacune par une fondation de type "hérisson" supportant elle-même un tarmacadam de faible épaisseur.

Lorsque vint le moment, après juin 1940, d'indemniser les propriétaires réquisitionnés, dont les parcelles touchées avaient le plus souvent été coupées en deux, la solution retenue fut d'acquérir le terrain supportant chacune des pistes et d'attribuer pour le reste des indemnités pouvant, selon le degré de dépréciation, aller jusqu'à atteindre la valeur du terrain nu.

Tel fut le cas des deux pistes sécantes de 500 m x 60 m chacune (reportées en bleu sur la première des deux cartes) construites près de Chenevières.

Prenant en considération les conclusions d'une enquête technique de 1937, favorables à la création d'un aérodrome ouvert à la circulation aérienne publique à proximité de Chenevières, le secrétaire d'État à l'Aviation décida en janvier 1942 de conserver les deux amorces de piste laissées en juin 1940 par l'Armée française.

Bien qu'ayant été rattachée au programme d'équipement aérien déclaré d'utilité publique par l'un des décrets-lois du 30 octobre 1935, l'acquisition des terrains d'assiette de ces deux pistes n'aboutira qu'à la Libération.

C'est pourtant peu après, en juillet 1945, que le ministre de l'Air ordonnera la remise de l'aérodrome aux services des Domaines aux fins d'aliénation.

Prenant le contre-pied de cette décision, le ministre chargé des Transports demandera en septembre 1946 qu'il soit sursis à cette démarche et autorisera la remise en culture de la plate-forme par baux de longue durée. Cette remise en culture étant rendue difficile par les travaux qui avaient été entrepris pour leur aménagement, les deux pistes resteront plus ou moins abandonnées jusqu'à ce que, relancé par ses services locaux, le même ministre en vienne à décider à nouveau de leur remise à l'administration des Domaines "après avoir éventuellement procédé à la récupération des matériaux constituant la partie empierrée".

Avant que leur aliénation n'ait eu le temps d'intervenir, les deux petites pistes de Chenevières se trouveront, dès sa première tranche d'acquisitions, enclavées dans l'aérodrome O.T.A.N. de même nom (délimité par un tiret sur la première carte).

Ainsi suivront-elles son sort en 1969 lorsque, exécutant la décision prise par le Premier ministre quant à la destination à donner aux anciens aérodromes alliés, un arrêté ministériel du 13 août mettra fin à la carrière aéronautique de celui de Chenevières.

Elles failliront pourtant reprendre du service après que le ministre de la Défense ait demandé, en 1987, la réintégration du terrain de Chenevières dans le domaine public aéronautique en vue de son utilisation par l'Armée de l'Air.

Cette dernière renoncera toutefois en 1991, lorsqu'il apparaîtra que certaines des parcelles constituant l'aérodrome avaient déjà été aliénées et que "l'emprise restante ne possédait plus les caractéristiques suffisantes pour la sécurité de la navigation aérienne".

À noter encore, au titre des pistes directionnelles d'atterrissage dont la construction fut entreprise en1939-1940 par l'Armée française, l'existence de celle de Laneuville-devant-Bayon, dont le faible degré de réalisation atteint en juin 1940 fit que sa remise en culture intervint aussitôt après, mais aussi et surtout celle de 600 m x 40 m de Praye-sous-Vaudémont (reportée en bleu sur la deuxième carte) pour laquelle, indemnisés au prix fort, les propriétaires consentirent à céder gratuitement leurs parcelles à l'État.

Cette piste ayant du fait de son emplacement été estimée après la Libération ne pouvoir servir à l'aménagement de l'un des aérodromes prévus au plan d'équipement aéronautique du département, le ministre des Travaux publics et des Transports donnera son accord en 1948 pour que les terrains devenus ainsi propriété de l'État soient remis à l'administration des Domaines en vue d'être cédés à l'association de remembrement de la commune.


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