Cliquez pour ouvrir la fiche signalétique
Cliquez pour accéder à la carte
 


 


 
   
         
Aérodromes de CHAUMONT (Haute-Marne)
(du terrain de manœuvres de LA VENDUE
à l'aérodrome de l'Armée de l'Air de MONTSAON - SEMOUTIERS)

Sélectionné par le comité national aéronautique pour constituer l’une de ses stations, le terrain de manœuvres de La Vendue fut signalé en tant que telle dans l’édition de 1914, destinée aux pilotes militaires, de l’Aéro-guide de l’Aéro-club de France.

Absent de la liste des aérodromes militaires publiée par le Bulletin de la Navigation Aérienne en octobre 1922, le terrain de La Vendue fit son apparition sur celle de janvier 1924 pour la totalité de ses 67 ha (délimités en violet sur la carte). Coupé en deux par le chemin d’intérêt commun n° 43 (actuelle R.D. 143), il sera désigné, en juin 1926, comme champ de manœuvres "offrant deux axes de 250 m x 400 m… pouvant être utilisés éventuellement".

Il n’apparaîtra plus sur les listes suivantes que pour une seule de ces deux bandes, sur la moitié est du terrain militaire, jusqu’à ce que, fermé entre temps à la circulation aérienne publique, il soit déclaré inutilisable en  mai 1938 et fasse l’objet d’une décision de radiation de tous les documents aéronautiques.

Moins d’un an auparavant, annonce avait été faite dans le B.N.Aé de la réalisation en cours d’un aérodrome privé dit de Montsaon - Semoutiers. Les archives de la D.G.A.C. ne contiennent malheureusement pas plus d’informations sur l’identité de son créateur1 que sur les conditions dans lesquelles l’État s’est aussitôt substitué à lui afin de pouvoir rendre le terrain de La Vendue à sa destination première.

Rassemblant 105 ha (aplat orangé sur la carte), le nouvel aérodrome de Montsaon - Semoutiers accueillit, comme auparavant celui de La Vendue, l’Aéro-club de la Haute-Marne.

Utilisé comme plate-forme d’opérations en 1939-40, l’aérodrome de Semoutiers reçut ensuite quelques travaux d’aménagement complémentaires de la part des Allemands qui le dotèrent notamment d’un balisage de nuit avant de choisir de le neutraliser à l’aide de pieux, de grilles et d’autres obstacles.

Estimé constituer "un excellent aérodrome pouvant être, dans l’avenir, amélioré sans grandes difficultés", celui de Chaumont - Semoutiers fut ouvert sans restrictions à la circulation aérienne par l’arrêté ministériel du 6 février 1947 tandis que celui de Chaumont - La Vendue s’y vit être définitivement interdit.

Le sort de ces deux terrains prendra une tout autre orientation au début des années cinquante lorsque le site de Semoutiers sera retenu pour accueillir une base OTAN. Devant libérer les lieux, l’Aéro-club de la Haute-Marne trouvera refuge sur le terrain de manœuvres de La Vendue dont il obtiendra la location de 18 ha par "bail révocable après préavis d’un mois si les besoins militaires venaient à l’exiger".

La position de l’aéro-club se verra heureusement consolidée par un arrêté du ministre chargé des Transports qui, portant date du 16 mars 1955, incorporera l’aérodrome à la liste de ceux "privés inspectés" précédemment annexée à l’arrêté du 30 mars 1953 (se substituant lui-même à celui déjà cité du 6 février 1947).

L’activité aéronautique à proximité de Chaumont connaîtra un nouveau retournement lorsque la base aérienne de Semoutiers (délimitée en vert sur la carte) s’annoncera, en 1966, devoir être sous peu restituée à la France par le Commandement intégré. C’est dans cette perspective que la décision sera prise dès janvier 1967 par le Premier ministre d’affecter l’aérodrome au département des Armées pour être utilisé par l’Armée de Terre à des fins non aéronautiques.

N’étant pas en mesure d’assurer la sécurité d’une coexistence des activités d’aviation légère avec celles d’exercices de tir sur le site de La Vendue et ne pouvant, en raison des délais nécessaires à l’institution de servitudes protégeant ces dernières, envisager leur transfert à Semoutiers, l’autorité militaire fera alors connaître son intention déterminée de disposer à nouveau de la totalité du terrain de La Vendue.

Le transfert, d’un terrain à l’autre, des activités de l’Aviation civile et plus concrètement de l’Aéro-club de la Haute-Marne seront ainsi et sans doute pour une dernière fois à nouveau alors à l’ordre du jour. Cette question aboutira à ce qu’une partie du terrain affecté au ministère des Armées sera mise à la disposition du nouvel aérodrome, partie qui sera complétée extérieurement par une zone aéroportuaire civile (l’ensemble de ces deux zones est délimité en rouge sur la carte).

_____________________________________
1 Il ne peut s’agir que de la chambre de commerce, soucieuse de doter la ville de Chaumont d’un aérodrome ouvert à la circulation aérienne publique ou [et] de l’Aéro-club de la Haute-Marne, unique utilisateur non militaire du terrain de La Vendue.


Cliquez pour agrandir la carte
Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
Retour haut de page
  Retour haut de page