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Aérodrome privé de CHÂTEAUROUX - DÉOLS (Indre)

L'actuel aéroport de Châteauroux - Déols a pour origine l'implantation industrielle comportant un terrain d'envol dont la Société des avions Marcel Bloch avait en 1936 entrepris la réalisation sur 155 ha (aplat bleu sur la carte) situés en bordure est du tracé d'alors de la RN. 20. En application de la loi du 11 août de la même année, l'usine et les terrains furent toutefois presque aussitôt expropriés.

En février 1937, le ministre de l'Air décida que le hangar de l'Aéro-club de l'Indre, dont il avait trois ans plus tôt autorisé l'implantation sur la plate-forme militaire de Châteauroux - La Martinerie, devait être transféré sur l'aérodrome de Déols appartenant désormais à l'État.

Le caractère civil de la destination de ce dernier aérodrome reçut confirmation au cours d'une conférence organisée le 30 septembre 1937 par le ministre de l'Air et dont les principales conclusions furent l'adoption :
- du principe d'une participation financière de l'État et des collectivités à l'installation de l'Aviation civile à Déols,
- de celui de la création d'un syndicat de collectivités devant centraliser les subventions et prendre en compte les installations.

S'inscrivit également dans cette volonté l'ouverture à la circulation aérienne publique prononcée en novembre 1938.

Au plan industriel, le ministre de l'Air prit, également en  février 1936, la décision de construire un "centre industriel C" sur des terrains à acquérir prolongeant à l'est ceux venant d'être expropriés. Cette extension devait être complétée au sud de manière à raccorder en ligne droite ce futur centre industriel à la R.N. 20.

Portant sur 51 ha (aplat orangé sur le plan), cette opération foncière ne put être conduite à son terme en période de paix. L'urgence s'étant accrue, le ministre de l'Air commanda au préfet de l'Indre en décembre 1939 de réquisitionner les parcelles concernées, que leurs propriétaires s'empresseront toutefois de remettre en culture après juin 1940.

Les 155 ha constituant l'emprise initiale de l'aérodrome étaient entre temps devenus la propriété de la Société nationale de construction aéronautique du Centre par acte du 5 octobre 1939.

Telle était donc la situation en juin 1940. Sous le régime de Vichy, la construction de la "centrale C" ne fut pas abandonnée. C'est ainsi qu'en juin 1941 le secrétaire d'État à l'Aviation autorisa le chef du service local des Ponts et Chaussées à négocier la cession amiable du terrain d'assiette sur la base de l'estimation de l'administration des Domaines.

En dépit toutefois de la pression mise par le secrétaire général de la Défense aérienne et du décret du 13 décembre 1943 déclarant ces acquisitions d'utilité publique et urgentes, il faudra attendre la Libération pour que par ordonnance d'expropriation rendue en juillet 1945 interviennent enfin les transferts de propriété.

Affecté en 1945 à titre principal à la direction de la Navigation aérienne pour les transports aériens et à titre secondaire à la direction Technique et Industrielle de l'Aéronautique ainsi qu’au service de l'Aviation légère et sportive, l'aérodrome de Châteauroux - Déols deviendra pour un temps strictement militaire lorsqu'il sera en 1951 et avec celui de la Martinerie mis à la disposition de l'U.S. Air Force.

Châteauroux se trouvant alors privée de toute activité d'aéro-club, compensation lui sera donnée par la création par l'État de l’aérodrome de Villers.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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