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Terrain de l'Armée de l'Air de CHÂTEAUDUN (Eure-et-Loir)

L'aérodrome de Châteaudun apparut pour la première fois en octobre 1933 sur le Bulletin de la Navigation Aérienne, en tant que "aérodrome d'État en cours de construction".

Décrit comme offrant une aire d’atterrissage de 700 m x 550 m par le guide Michelin des aérodromes de 1936, il n’en fit pas moins l’objet, en novembre de la même année, d’un avis aux navigateurs aériens leur rappelant qu’alors inutilisable, il leur était formellement interdit jusqu’à nouvel ordre.

Bien que donc aussitôt démentie, l’annonce du guide Michelin est intéressante en ce que, à défaut d’autres plans de l’époque, elle permet aujourd’hui de constater que le "terrain de l’Armée de l’Air" occupait alors à peu près le quart nord-ouest de l’emprise constituée au moment des hostilités (aplat orangé sur l’extrait de carte).

Les seuls documents domaniaux conservés pour cette fin de l’entre-deux-guerres sont, d’une part, la "communication" faite "pour avis" par le ministère de la Guerre à celui de l’Air en novembre 1935 d'un rapport du chef du Génie d'Orléans relatif à l'acquisition de terrains attenants à celui de l'Armée de l'Air, d’autre part, de la réponse qui lui fut aussitôt donnée qu’il convenait d’engager sans délai la procédure d’occupation temporaire et que, compte tenu des propositions excessives des propriétaires, les acquisitions devaient être réalisées par voie d’expropriation.

Annoncé comme étant ouvert à la circulation aérienne publique en janvier 1939, l’aérodrome de Châteaudun fut une dernière fois cité par le Bulletin de la Navigation Aérienne d’octobre 1939 comme "aérodrome d’État (militaire)" de 1 700 m x 1600 m.

Pendant l'Occupation, l'aérodrome reçut des aménagements importants de la part des Allemands. Il faut à cet égard remarquer que, contrairement à l’option souvent retenue, les deux pistes bétonnées longues de 1 800 m et 2 300 m et larges de 83,5 m comme la voie de circulation périphérique reliant leurs extrémités ont, pour leur plus grande part, été construites sur le terrain domanial et que seuls les trois ensembles de dispersion - dont l'un fut d’ailleurs établi sur un ancien hippodrome appartenant également à l'État - étaient extérieurs à l’emprise constituée avant leur arrivée (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan).

Bien qu’une grande partie de ses installations ait été détruite - ainsi d’ailleurs que le village de Nivouville en limite sud-ouest aujourd’hui reconstruit plus à l’ouest - l’aérodrome de Châteaudun fut considéré en 1945 par les services techniques du ministère de l’Air comme constituant "l’une des meilleures plates-formes militaires" du moment.

Mis en août 1945 à la disposition :
- du service du Matériel pour qu’y soit constitué un entrepôt principal d'avions complets de l'Armée de l’Air,
- du service de l’Aviation légère et des Sports aériens relevant encore pour quelques mois du ministère de la Guerre,
l’aérodrome de Châteaudun fut ouvert sans restrictions à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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