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Aérodrome de CHAMBÉRY - CHALLES-LES-EAUX (Savoie)

À l'origine de l'aérodrome se trouvent 29 ha acquis en 1897 par la ville de Chambéry sur les territoires des communes de Barby, Ravoire et Challes-les-Eaux et dont la pleine jouissance fut immédiatement donnée au ministère de la Guerre pour les exercices et les manœuvres de la garnison.

En octobre 1913, la municipalité s'engagea par une nouvelle convention à créer une halte d'atterrissage sur ce terrain (aplat bleu sur la carte) et à en assurer l'entretien, à charge pour le département de la Guerre d'en autoriser l'usage par les aviateurs civils.

La situation de cette plate-forme au pied des premiers massifs montagneux des Alpes intéressant particulièrement l'Aviation civile et commerciale, le ministre de la Guerre fit connaître en juin 1934 qu'il accepterait d'en laisser la disposition exclusive au département de l'Air après l'acquisition d'un nouveau champ de manœuvres sur la commune de Bassens. L'acte concrétisant cette intention fut signé en avril 1936.

Tandis que le département de la Guerre avait acquis entre temps 8 ha supplémentaires pour le compte du ministère de l'Air, ce dernier procéda directement à une autre extension de 10 ha en 1937 (l'ensemble des deux extensions fait l’objet d’un aplat orangé sur le plan).

Bien qu'il ne s'agisse que d'un détail, il est intéressant, pour la suite comme pour l'anecdote, de noter que l'amodiation des herbages fut en cette même année 1937 confiée pour trois ans à un cultivateur local. Ce bail ne fut naturellement pas renouvelé en raison des événements.

L'accord donné par le secrétaire d'État à l'Aviation de revenir aux anciennes modalités d'entretien de la plate-forme fut annulé peu après. En fait, l'armée italienne ayant neutralisé le terrain par l'exécution de sillons très rapprochés, le préfet obtint de l'Occupant l'autorisation d'affecter à la culture tout d'abord une partie, puis la totalité de l'emprise de l'aérodrome.

Celle-ci fut ainsi lotie au bénéfice de plusieurs associations – telles que les Familles nombreuses de Chambéry, la Légion des combattants, la Croix rouge française – et du service social de la préfecture, situation qui se prolongea jusqu'à la Libération.

Rendant compte au ministre de l'Air, en janvier 1945, de ce qu'un centre de formation de cadres pour le vol sans moteur était "virtuellement ouvert" sur l'aérodrome, le service des Sports aériens souligna que les 700 m de longueur de terrain ne permettaient pas les lancers de planeur par long treuillage et n'offraient pas une marge de sécurité suffisante pour certains départs remorqués.

Sa proposition d'allonger de manière conséquente la ligne d'envol parallèle à la R.N. 6 fut immédiatement adoptée par le ministre et donna lieu à la réquisition de deux zones contiguës au terrain, respectivement au nord-ouest et au sud-est et totalisant 16 ha. La procédure d'acquisitions ayant été parallèlement mise en route, le décret déclaratif de leur utilité publique et de leur urgence pour le compte du ministère des Travaux publics et des Transports pourra en novembre 1946 faire référence aux décrets-lois du 30 octobre 1935 compte tenu de ce que la loi du 11 octobre 1940, tendant à simplifier les procédures d'expropriation pour l'exécution d'urgence de travaux destinés à lutter contre le chômage, avait été non seulement validée mais prorogée jusqu'au 31 décembre 1946.

A noter enfin que les limites de cette double extension (aplat violet sur le plan) furent modifiées à la demande des services agricoles du département et que les terrains réquisitionnés hors la zone finalement expropriée furent restitués à leurs propriétaires.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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