Cliquez pour ouvrir la fiche signalétique
Cliquez pour accéder à la carte
 


 


 
   
         
Aérodrome mixte de CHAMBÉRY - AIX-LES-BAINS (Savoie)

L'initiative de créer une base aérienne en pointe sud du Lac du Bourget fut prise par le ministère de la Défense nationale en 1930. Les villes d'Aix-les-Bains et de Chambéry ainsi que le département de la Savoie et la chambre de commerce de Chambéry et de la Savoie ayant décidé de participer à cette création, l'utilité publique des travaux fut prononcée par décret en Conseil d'État du 19 mars 1932. La faculté donnée par ce décret d'exproprier les terrains nécessaires étant limitée à deux ans, l'opération dut être renouvelée en 1937.

Bénéficiant alors de la commodité offerte par les décrets-lois du 30 octobre 1935, l'expropriation fut conduite conjointement par le ministère de l'Air pour l'ensemble aéronautique (aplat orangé sur la carte) et par celui de la Guerre pour la partie purement militaire (ensemble couvert ou hachuré en vert sur le plan), dont une partie était séparée par la Leysse du futur aérodrome.

À noter, au sujet de cette rivière, que, l’emprise de l’aérodrome étant traversée par le canal du Bourget qui servait d'émissaire aux égouts de Chambéry, la ville chef-lieu accepta que leurs eaux soient, après décantation, envoyées dans la Leysse. Cette solution sera de nouveau évoquée par la suite et conduira notamment à écarter de la plage l'embouchure de cette rivière.

Les expropriations ayant été prononcées en janvier 1938, leur indemnisation fut rattrapée par les événements en raison des montants exagérément élevés retenus par l'expertise judiciaire.

Appel ayant été formé par l'État de la décision de la commission arbitrale d'évaluation trois  ans après que les expropriations aient été prononcées, certains propriétaires demandèrent la rétrocession de leurs terres en application du décret du 8 août 1935.

Réagissant à cette requête, le secrétaire d'État à l'Aviation en limita la portée en décidant en mars 1941 que, "en raison des circonstances du moment", il n'y avait plus lieu de prévoir de constructions sur la zone (hachurée en vert) située immédiatement au sud de la R.D. 5 (tronçon intégré depuis dans la R.N. 504). Il demanda par contre au chef du Génie de ne pas perdre de vue que "la rétrocession revêt(ait) un caractère essentiellement bienveillant" et d'éviter que s'établisse une jurisprudence défavorable à l'État en souscrivant purement et simplement aux revendications des propriétaires.

C'est également en 1941 qu'une Ecole des mécaniciens s'installa dans les installations militaires de la base aérienne, école au commandement de laquelle le service des Ponts et Chaussées remit en février 1942 les installations de l'Aéronautique civile (délimitées en bleu sur le plan) dont celle-ci n'avait plus les moyens d'assurer le gardiennage.

Bien qu'il ait alors été convenu que la propriété de ces installations n'en était pas modifiée pour autant, la direction des Transports aériens se verra opposer un refus de l'état-major de l'Armée de l'Air lorsque, en 1944, elle demandera la restitution de ces installations au service des Ports aériens.

L'arrêté interministériel du 20 août 1945 clarifiera la situation en affectant l'aérodrome à titre principal à la direction de la Navigation aérienne et à titre secondaire à l'état-major de l'Armée de l'Air.

Aucune piste n'ayant encore été construite sur l'aérodrome, il faudra attendre 1950 et l'engagement pris alors par les villes d'Aix-les-Bains et de Chambéry de prendre la totalité de la dépense à leur charge pour que l'État décide d'aménager une piste de 1 200 m et d'acquérir les 13 ha d'extension nécessaires.


Cliquez pour agrandir la carte
Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
Retour haut de page
  Retour haut de page