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Terrain militaire de CHAMBARAND - MARCILLOLES (Isère)
dit également de BEAUREPAIRE

La possibilité pour le "camp" de Chambarand d’être "utilisé éventuellement" comme terrain d’atterrissage de 600 m x 500 m fut signalée, dès juin 1926, par le Bulletin de la Navigation Aérienne . Il s’agissait, en fait, d’un terrain de 35 ha (aplat violet sur la carte) loué par l’État depuis juillet 1918.

Non cité par les listes du BNAé de mars 1928 et avril 1930, le terrain de Chambarand - Marcilloles réapparut, en tant que "aérodrome d’État, terrain de l’Armée de l’Air" et avec les mêmes dimensions d’aire d’atterrissage, sur celle publiée en octobre 1933. Son emprise fit l’objet d’une acquisition par voie d’expropriation en 1934. Il fut alors loué à l’Aéro-club du Dauphiné jusqu’en mars 1938, époque où l’Armée de l’Air en reprit possession pour exécuter des travaux.

C’est ainsi que, par décision du 11 juillet 1938, le ministre de l’Air prescrivit que soient expropriés, selon, cette fois, la procédure instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935, 47 ha de terrains (aplat orangé sur la carte) nécessaires à l’extension du terrain et permettant sa transformation en plate-forme d’opérations. Bien que l’opération fût urgente, le ministre recommanda par courrier du même jour au général commandant la 4ème Région aérienne que, afin de préserver les terrains ensemencés, il n’en soit pas pris possession par occupation temporaire mais dans le cadre de la procédure d’expropriation, au fur et à mesure de l’enlèvement des récoltes.

En janvier 1940, le desserrement des avions des formations stationnées sur la plate-forme conduisit à la réquisition de deux ensembles de parcelles situés de l’autre côté de la R.D. 158 et compris entre celle-ci et le bois des Burettes (aplats rouges sur la carte).

Après l’Armistice, le terrain fut, à la grande déception des agriculteurs locaux, donné dans sa totalité en fermage à un négociant lyonnais, fournisseur officiel de l’Intendance, sur la moralité duquel les bruits les plus divers vinrent naturellement à circuler mais à qui on ne sut reprocher que d’être "un commerçant rusé, très près de ses intérêts et travailleur acharné". L’affaire sera close par la résiliation du bail en 1945.

Ayant fait l’objet d’une décision ministérielle d’aliénation en date du 28 octobre 1946, le terrain de Chambarand - Marcilloles fut "définitivement" fermé à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 30 octobre 1947.

Demandé par l’Aéro-club du Dauphiné, le renouvellement de la location du terrain reçut en juillet 1947 un accueil favorable du ministre chargé des Transports qui demanda, par suite, qu’il soit "sursis" à la procédure d’aliénation non encore engagée. D’une durée d’un an renouvelable par tacite reconduction, un bail fut ainsi consenti à l’aéro-club.

La présence à moins de trente kilomètres des aérodromes de Saint-Rambert-d’Albon, de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs et de La Tour-du-Pin ôtait cependant tout intérêt au maintien de celui de Chambarand - Marcilloles qui attendra toutefois septembre 1959 pour faire l’objet d’une décision ministérielle d’abandon et 1963 pour être remis à l’administration des Domaines.


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