Les conditions dans lesquelles a été créé le "terrain militaire de secours" d’Écury-sur-Coole ne laissent aucune trace dans les archives de l’Air. Tout au plus peut-on y trouver le plan de 67 ha de sa configuration d’origine (aplat orangé sur la carte) ainsi que les termes en lesquels il fut loué aux Ailes châlonnaises le 2 septembre 1938, vraisemblablement peu après sa création.

Le fait que l’utilisation du terrain fût alors limitée aux seuls appareils de l’aéro-club n’ayant à bord que des membres de celui-ci contribue, sans doute, à expliquer son absence sur la dernière liste publiée, en juin 1939, par le Bulletin de la Navigation Aérienne.

Occupé par les forces aériennes britanniques en 1939-40, l’aérodrome fut ensuite rendu inutilisable par les Allemands au moyen d’un système rectangulaire de tranchées développant près de 7 km.

Ces tranchées furent comblées au cours de l’été 1945 de manière à permettre au service des Sports aériens d’accueillir de nouveau les Ailes châlonnaises sur l’aérodrome. Le décret du 21 décembre 1946 ayant peu après transféré ce service du ministère des Armées à celui chargé des Transports, le terrain passa sans autre formalité du domaine privé affecté au premier au domaine public aéronautique.

Ouvert au seul vol à voile par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l’aérodrome d’Écury-sur-Coole verra cette limitation d’usage élargie aux appareils lents et légers en février 1948 avant d’être, le 30 mars 1953, incorporé à la liste des aérodromes publics inspectés ouverts à la circulation aérienne publique.