Le projet de création d’un aérodrome d'État à Champforgeuil fut mis à l'enquête publique en 1931. Annoncée comme étant en cours par le Bulletin de la Navigation Aérienne d'octobre 1933, sa réalisation reçut l'année suivante les participations financières du département de Saône-et-Loire ainsi que de la ville et de la chambre de commerce de Chalon-sur-Saône avant d'être déclarée d'utilité publique par un décret du 1^er janvier 1935.

Toujours annoncé comme étant en cours de réalisation, l'aérodrome fit, en février 1937, l'objet d'une décision ministérielle d'extension portant sa surface de 66 ha à 92 ha (aplat orangé sur l’extrait de carte) afin qu'il puisse tenir le rôle de terrain d'opérations.

Le recours à la procédure d'urgence permise par les décrets-lois du 30 octobre 1935 ayant été prescrit pour l'acquisition des terrains, les travaux prévus comportèrent le drainage poussé de la plate-forme, le déplacement du chemin constituant l'ancienne limite nord du terrain et la construction d'une chaussée de circulation intérieure desservant les installations avec deux débouchés sur la route nationale.

Non achevées en juin 1940, les indemnisations d'acquisition et d'occupation des terrains nécessaires à l'aménagement de l'aérodrome purent être annoncées comme étant réglées en juillet 1941 au secrétaire d'État à l'Aviation du gouvernement de Vichy.

Pendant l'Occupation, les Allemands ne s'intéressèrent pas au terrain et le rendirent inutilisable en y disposant des pieux, des chevaux de frise et des amoncellements de moellons.

Occupé quelque temps par une unité américaine du génie, l’aérodrome fut, après le départ de celle-ci, "ouvert à tous les appareils légers" par l’arrêté ministériel du 6 février 1947 puis affecté à titre principal aux transports aériens et à titre secondaire à l’aviation de tourisme et au vol à voile.