S’il n’y avait eu, avant 1914, la friche exiguë des Barraques (délimitée en violet sur la carte) sommairement aménagée en terrain d’atterrissage et, depuis 1920, la proximité de la station frontière de Saint-Inglevert, l’équipement aéronautique de Calais pourrait être considéré comme resté inexistant jusqu’en 1936.

C’est en effet en août de cette même année que le ministre de l’Air décida qu’un aérodrome à usage militaire serait créé sur le territoire de la commune de Marck, à 7 km à l’est de Calais. De forme sensiblement carrée et d’une superficie de 117 ha (aplat orangé sur le plan), le terrain retenu appartenait au système "wateringué" et nécessita donc l’établissement d’un important réseau de drainage.

Ayant immédiatement occupé l’aérodrome, l’armée allemande construisit en limite nord de l’emprise une piste en béton de 700 m x 40 m raccordée par une voie de circulation semi-périphérique à plusieurs aires de dispersion elles-mêmes aménagées hors emprise sur des terrains réquisitionnés (l'ensemble des infrastructures allemandes est reporté en noir sur le plan).

Abandonné par l’occupant en début d’année 1944, l’aérodrome avait été préalablement rendu inutilisable par destruction de sa piste bétonnée et creusement d’importantes tranchées démantelant du même coup le réseau de drainage.