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Aérodrome privé de CAHORS - LABÉRAUDIE (Lot)

Aux termes d’une convention conclue avec l’État en  octobre 1933, la chambre de commerce de Cahors s’était engagée à créer, au lieu dit Labéraudie, un "terrain d’atterrissage" de 14 ha (aplat bleu sur l’extrait de carte) conforme aux conclusions d’une reconnaissance technique missionnée par le ministère de l’Air en juin 1931.

Il était alors notamment convenu que les acquisitions foncières nécessaires et les travaux d’aménagement devraient être entrepris dans les délais les plus courts de façon à ce que l’aérodrome soit au plus tard utilisable dans le courant du premier semestre 1934.

Soumis après achèvement à l’agrément du ministre de l’Air, l’aérodrome privé de Cahors - Labéraudie fut ouvert à la circulation aérienne publique par arrêté du 17 avril 1935.

Dès le mois d’août de cette même année 1935, le ministre de l’Air fit part au président de la chambre de commerce de l’intérêt qu’il attacherait à ce que la surface d’emprise soit sensiblement doublée de manière à augmenter la longueur de certaines lignes d’envol (les limites projetées sont reportées en rouge sur le plan). Reconnaissant qu’il en résulterait un aérodrome de forme irrégulière, il estimait que "la valeur d’usage aéronautique se trouverait considérablement accrue dans tous les sens".

Le projet ayant recueilli l’adhésion de la chambre de commerce, un avenant à la convention d’octobre 1933 fut signé en  janvier 1938, aux termes duquel l’assemblée consulaire s’engageait non seulement à repousser les limites de son aérodrome mais à accepter que s’y installe une section d’aviation populaire et à prendre en charge la protection des dégagements de la plate-forme en application de la loi du 4 juillet 1935 .

C’est ainsi que la commission des servitudes ouvrit ses travaux dès mars 1938 tandis que, par convention approuvée par le ministre de l’Air en mars 1937, la chambre de commerce avait concédé pour dix ans l’exploitation de l’aérodrome à l’Aéro-club du Quercy.

Quant au projet d’extension de l’aérodrome, les événements, d’une part, le défaut de ressources, d’autre part, ne permirent pas à la chambre de commerce de le réaliser en dépit de la subvention que l’État avait décidé de lui attribuer.

Neutralisé par les Allemands, qui le sillonnèrent de 2 700 m de tranchées, l’aérodrome fut restitué à son aéro-club pour compter du 1er juin 1945.

Le contrôle aéronautique effectué en août 1946 par un représentant de la direction des Bases aériennes constata qu’aucune intervention n’était nécessaire pour que l’aérodrome puisse être utilisé avec des garanties de sécurité suffisantes par des avions lents et légers et estima que cette restriction à l’agrément pourrait être levée par l’aménagement de deux bandes N-O / S-E et N-N-E / S-S-O de respectivement 850 m et 750 m de longueurs moyennant l’acquisition de 10 ha répartis au nord, au sud et au nord-ouest.

En conformité avec cette conclusion, l’arrêté ministériel du 6 février 1947 classa l’aérodrome de Cahors - Labéraudie parmi les aérodromes privés qu’il agréait pour tous les appareils lents et légers.

Reprenant les axes précédemment identifiés, la chambre de commerce constituera, en 1948, un dossier portant à 1000 m la longueur de la bande N-O / S-E de manière à respecter les minima venant d’être définis pour les aérodromes régionaux au rang desquels le plan d’équipement aéronautique plaçait celui dont devait disposer la ville de Cahors.

Tout le débat aéronautique concernant Cahors s’établira dès lors pour plus de quinze ans autour de deux données contradictoires, à savoir, d’une part, que le coût d’un tel aménagement n’était pas justifié par les avantages pouvant en être attendus, d’autre part, que la chambre de commerce n’avait aucunement l’intention d’investir dans son aérodrome au seul bénéfice de l’aviation légère.

Finalement, le projet d’aménagement d’un aérodrome à Lalbenque constituera, à partir de 1964, la troisième donnée qui sera décisive. C’est ainsi que l’aérodrome de Cahors - Lalbenque, agréé à usage restreint en  octobre 1969, accueillera les activités de celui de Labéraudie puis sera ouvert à la circulation aérienne publique, en  juillet 1970, simultanément à la fermeture du second.


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