Aérodrome de CAEN - CARPIQUET (Calvados) | ||||
La chambre de commerce de Caen ayant délibéré à cet effet en mars 1936, autorisation lui fut délivrée par décret présidentiel du 15 avril 1937 de contracter un emprunt en vue de la création d’un aérodrome à Carpiquet, emprunt dont l’amortissement devait s’effectuer dans un délai maximal de trente ans. Les conditions de la participation de l’État à la réalisation du projet - pour lequel 274 ha (aplat orangé sur l’extrait de carte) apparaissent par la suite avoir été, au moins partiellement, expropriés par ses soins - n’ont malheureusement laissé aucune trace aussi bien dans les archives de la D.G.A.C. déposées à Fontainebleau que dans celles conservées à Bonneuil-sur-Marne par le service technique des Bases aériennes. Occupé par les Allemands, l’aérodrome fut équipé par eux d’une piste en béton de 1800 m x 60 m orientée N-O / S-E, ceinturé par une voie de circulation et doté de plusieurs ensembles de dispersion. Siège de violents combats en juillet 1944, l’aérodrome a été la cible de multiples bombardements qui ont détruit une grande partie de ses installations et anéanti les villages de Saint-Manvieu et Carpiquet. Lors de l’occupation du terrain par la R.A.F., les infrastructures
allemandes ont été réparées et une piste en
grilles métalliques de 1500 m x 46 m a été implantée
selon une direction sensiblement L’aérodrome ayant été restitué aux autorités françaises en avril 1945, sa situation domaniale restera figée jusqu’à ce qu’un arrêté préfectoral lève en décembre 1950 une grande partie des réquisitions de fait restant couvrir les parcelles annexées pendant l’Occupation puis par les Anglais, ce délai s’expliquant notamment par l’inaccessibilité d’un grand nombre d’entre-elles en raison des mines qui y avaient été dispersées. Finalement, l’incorporation à l’aérodrome des parcelles conservées fera l’objet de deux décrets déclaratifs d’utilité publique de novembre et décembre 1956 concernant, le premier, la zone civile centrée alors sur l’ancienne zone de dispersion encore aujourd’hui conservée, la seconde, les besoins communs à l’Aviation civile et à l’Armée de l’Air, cette dernière étant encore alors affectataire principal. |
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