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Aérodrome communal de BRIVE - LA ROCHE (Corrèze)

Bénéficiant des participations de sa chambre de commerce et du département de la Corrèze, la ville de Brive s'engagea en 1937 dans l'acquisition de 35 ha (aplat orangé sur la carte) destinés à constituer l'emprise d'un aérodrome communal.

En janvier 1938, elle obtint par convention passée avec l'État que celui-ci subventionne à son tour l'opération pour une part sensiblement égale au tiers du montant auquel elle était alors estimée.

Compte tenu des événements, l'État décida en 1940 de se substituer à la commune pour achever l'aménagement de l'aérodrome. L'avenant à la convention qui fut conclu entre les deux collectivités en avril de cette même année actait notamment que la ville céderait gratuitement à l'État les terrains d'emprise tandis que celui-ci la rembourserait des dépenses qu'elle avait effectuées.

Les services de l'État n'eurent naturellement avant le mois de juin ni le temps d'achever l'aménagement de la plate-forme ni celui de défrayer la ville de Brive.

Celle-ci se trouva dès lors d'autant plus dans l'impossibilité d'indemniser les propriétaires expropriés pour son compte que l'avenant en question ne constituait pas transfert de propriété. Ce dernier n'intervint qu'après que, s'appuyant sur l'un des décrets-lois du 30 octobre 1935, le gouvernement de Vichy eût, en août 1941, déclaré d'utilité publique et urgente la cession de l'emprise de l'aérodrome en vue de son incorporation dans le domaine public national.

Toujours séparé en deux par une bande boisée, le terrain venait à peine d'être neutralisé par les Allemands lorsqu’en 1943 la moitié de son emprise fut mise à la disposition des services du secrétariat d'État au Travail pour être utilisée par les chantiers agricoles du département.

Dans l'euphorie du moment – que seuls les propriétaires concernés ne partageaient pas – il fut envisagé, en 1946, d'améliorer l'utilisation de l'aérodrome par l'acquisition de 45 ha permettant de dessiner deux bandes N-O / S-E et N-N-E / S-S-O de respectivement 1800 m et 1600 m de longueur. Conduit à plus de modestie, l'avant-projet de plan de masse, qui sera pris en considération en 1950, ramènera à 1 500 m et 750 m les longueurs de ces deux bandes.

La ville de Brive et le département de la Corrèze proposeront alors à l'État de lui apporter par voie de fonds de concours le financement d'une première phase de réalisation de cet avant-projet portant sur sa piste principale. L'acquisition des terrains d'assiette ne pourra toutefois intervenir qu'après que leur utilité publique ait enfin été déclarée en mai 1953 par décret en Conseil d'État.

La situation environnementale de l'aérodrome (développement urbain, voisinage immédiat du confluent de la Corrèze et de la Vézère favorisant la formation de brouillards de vallée…) conduira au début des années soixante-dix à la conviction largement partagée qu'un nouveau site devait être recherché pour l'aérodrome de Brive. Ce sera finalement celui de Souillac, pour l'aménagement duquel un syndicat mixte se constituera en 1989.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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