La rédaction de 2A : « C’est en 2017, l’année des 60 ans de la revue ICARE, que le numéro 241 présente deux thèmes bien différents, le premier qui ne manque pas, comme d’habitude d’illustrations de grandes qualités, est développé autour du chef pilote de la Maison Antoinette, Alexandre Laffont, et le second gros article nous donne un large panorama de l’hydrobase de Mâcon. En même temps nous n’oublions pas qu’en 1912 un aérodrome (aérodrome du Breuil) était associé au meeting qui durant quelques jours fera la joie du public. Dernier point : l’auteur a réalisé une synthèse de l’activité de l’aérodrome de Charny-lès-Mâcon à partir de 1928.
C’est avec l’autorisation de l’éditeur, Jean-Pierre Dussurget et l’accord de l’auteur de cet article très documenté, Patrice Villier, que nous vous présentons une synthèse adaptée à notre site de cette hydrobase qui a accueilli un grand nombre d’hydravions britanniques de la compagnie Imperial Airways. Nous remercions Patrice Villier pour sa collaboration à la rédaction de cet article ainsi que pour le prêt de documents de grande qualité. Icare de son côté a aussi remercié particulièrement le « Club Cartophile du Mâconnais (CCM) ». Nous faisons de même. »
L’article de Patrice Villier dans ce n° 241 d’ICARE nous offre un panorama complet de l’activité de cet aérodrome :
« … L’aérodrome de Mâcon, situé sur la commune limitrophe de Charnay-lès-Mâcon, a été créé par l’Etat en 1921. D’abord destiné à un usage militaire, mais accessible aux pilotes civils, d’anciens pilotes démobilisés s’y rassemblent dès 1923 et fondent l’aéroclub du Mâconnais en 1928.
Son premier président, Albert jambon, sera d’ailleurs sollicité par Imperial Airways en 1935 pour apporter son aide en prévision de l’ouverture de l’escale. Le hangar construit en 1925 abritera le premier avion, un Caudron C110. Le club connaitra un regain d’activité avec l’arrivée de nombreux jeunes encouragés par l’aviation Populaire de 1936, mais il sera en sommeil dès le début début du conflit, les avions ayant été démontés et cachés. Seul un treuil actionné par un gazogène permit de conserver une section de vol à voile.
Après-guerre, l’aéroclub reprend vie et son essor sera favorisé par la construction d’une piste goudronnée en 1956, rallongée à 1230 mètres en 1970, permettant de recevoir des avions d’affaires. Des meetings sont organisés dont un des plus fameux fut celui de 1956 où l’on annonça au public que deux « Mystère IV » de la base de Dijon viendraient passer le mur du son. En réalité, deux explosions d’artifices simulèrent le « bang sonique » au moment de leur survol du terrain … à basse altitude. Celui de 1997 fut clôturé en beauté par la Patrouille de France.
Pour le meeting de 2003, les organisateurs eurent l’idée de rappeler l’époque des Imperial Airways. On revit alors venir des hydravions à Mâcon. Le succès de cette manifestation les encouragea à la reproduire en 2016, année anniversaire, et donna à ICARE l’occasion d’y assister. »
Affiches des meetings de 2003 et 2016
Une vue aérienne de 1938 nous donne la forme primaire de ce terrain.
IGN Photothèque Nationale : 1938 – La surface évalué est d’environ 20 hectares
