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Aérodromes privés de BUC et de TOUSSUS-LE-NOBLE (Yvelines)

La location par Robert Esnault-Pelterie de 60 ha de terrains incluant l’étang du Trou-Salé (fléché en rouge sur la carte) et appartenant au Domaine des eaux de Versailles inaugura en 1907 les implantations d’aérodromes qu’allait connaître le site de Buc - Toussus-le-Noble.

Deux ans plus tard, Maurice Farman s’installa immédiatement au sud tandis qu’une École Borel fit, non loin, une brève apparition sur le territoire de la commune de Châteaufort et que, encore deux ans plus tard, les hangars d’un centre d’aviation militaire de la Marine viendront s’intercaler entre ceux du créateur des avions R.E.P. et ceux de son voisin.

Voyant beaucoup plus grand, Louis Blériot poursuivit plus au nord, entre 1909 et 1914, la construction d’un immense "Aéroparc" sur le plateau du Haut-Buc pour l’essai des avions sortant de son usine de Levallois et la formation sur ceux-ci des candidats pilotes.

Pendant les quatre années d’hostilités, les deux terrains de Buc et de Toussus-le-Noble furent utilisés à l’instruction des pilotes militaires. S’associant, en 1916, Henry et Maurice Farman firent apport à leur société de 16 ha (aplat bleu sur la carte) constituant la partie sud du second de ces deux aérodromes.

Robert Esnault-Pelterie ayant réorienté ses activités, seuls ne restèrent plus sur le site, après la période de la guerre, que Louis Blériot sur le terrain de Buc (aplat violet sur la carte) et les Frères Farman sur la totalité de l’aérodrome de Toussus-le-Noble (la partie domaniale participant à l’alimentation des rigoles de Versailles et louée à l’État par les Frères Farman est hachurée en bleu).

La création des aérodromes privés non destinés à un transport public n’ayant été soumise à autorisation administrative qu’à partir de 1924, ceux de Buc et de Toussus-le-Noble n’apparurent sur le Bulletin de la Navigation Aérienne qu’en mars 1928, pour des dimensions qui resteront sensiblement inchangées jusqu’en 1939.

Réservé à l’aviation légère et ouvert jusqu’en 1935 à la circulation aérienne publique, un troisième aérodrome privé (aplat orangé sur la carte) fut créé en 1932 par la Société anonyme française aéronautique immédiatement au sud-ouest du terrain Farman.

Portant le nom de Paris - Toussus, ce terrain accueillit en 1935 l’Aéro-club Roland Garros précédemment établi à Orly par l’Aéro-club de France.

Bien qu’ils fussent privés et non ouverts à la circulation aérienne publique, la proximité des trois aérodromes de Buc, Toussus-le-Noble et Paris - Toussus conduisit le ministre de l’Air à fixer, en décembre 1935, les consignes de pistes devant y être appliquées. C’est ainsi, notamment, que les tours de piste durent désormais être parcourus en conservant à gauche l’ensemble des trois aérodromes, que les atterrissages et départs durent obligatoirement s’effectuer vent debout et que, lorsque celui-ci était nul, un signal serait hissé sur une tour de l’aérodrome de Buc indiquant que ces mouvements devaient suivre la direction du nord-ouest.

En septembre 1939, l’ensemble des trois aérodromes fut utilisé par les autorités militaires françaises dans la perspective de la défense de Paris. En prenant à son tour possession des lieux, l’armée allemande construisit notamment deux pistes de 850 m et 900 m dont le réseau de dispersion associé rejoignait, au nord, le Bois de la Geneste et pénétrait profondément, au sud, les deux aérodromes de Toussus-le-Noble.

Les bombardements de l’été 1944 n’épargnèrent que l’Hôtel Blériot sur l’aérodrome de Buc et deux hangars Farman, qui n’en furent pas moins endommagés, sur celui de Toussus-le-Noble. S’installant à la place des Allemands en août 1944, les Américains laissèrent, un an après, une piste en grilles P.S.P. coupant en diagonale l’ancien terrain de Paris -Toussus et qui fut mise conjointement à la disposition du régiment "Normandie-Niemen" et de la direction Technique et Industrielle du ministère de l’Air (les infrastructures allemandes et alliées sont reportées en noir sur la carte).

En juillet 1946, un arrêté du préfet de Seine-et-Oise consacra cette situation en constatant la réquisition, avec effet du 1er septembre 1945, d’une superficie de 134 ha. Reconduite année après année, cette réquisition ne porta plus que sur 65 ha excluant notamment l’ancien terrain Blériot qui sera fermé à la circulation aérienne publique par décision du secrétaire général à l’Aviation civile et commerciale du 7 mai 1948. Retrouvant son statut d’aérodrome privé, cet élément de l’ancien ensemble accueillera encore quelque temps une unité d’Aviation légère de l’Armée de Terre avant que celle-ci ne rejoigne Les Mureaux au début des années soixante.

Quant à l’aérodrome de Toussus-le-Noble, il avait, au départ du régiment "Normandie-Niemen", lui-même remplacé dans ses locaux par le Service d’approvisionnement de l’aéronautique Navale, été ouvert à la circulation aérienne publique en octobre 1946. Bien que son emprise fût encore réquisitionnée, il apparut en tant qu’aérodrome privé agréé sans restriction sur les listes annexées à l’arrêté ministériel du 6 février 1947 .

Les investissements réalisés par l’État sous le régime de la réquisition, de même que par les tiers autorisés à s’installer à Toussus-le-Noble, ne permettant pas que les terrains constituant l’aérodrome soient restitués à leurs propriétaires, celui-ci sera, aux termes du décret du 21 avril 1949, compris dans la liste de ceux faisant partie de l’ensemble aéronautique dont la gestion et l’exploitation incomberont désormais à l’Aéroport de Paris.

Prolongeant cette décision, la régularisation domaniale de l’aérodrome fera l’objet, en novembre 1951, d’un décret déclaratif d’utilité publique permettant à l’État d’exproprier les terrains constituant son assiette pour le compte de l’Aéroport de Paris.

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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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