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Aérodrome militaire de FONTENAY-LE-COMTE (Vendée)

La construction d’un aérodrome sur 180 ha de terrains réquisitionnés (délimités en bleu sur la carte) à 2 km au sud de Fontenay-le-Comte fut entreprise au début de la guerre de 1939-1940 en vue d’y établir une école de pilotage.

Aussitôt entrepris, les travaux d’aménagement n’eurent pas le temps d’être achevés à l’Armistice de sorte que, approuvant la proposition de l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, le secrétaire d’État à l’Aviation ordonna en juin 1941 la levée des réquisitions au-delà d’un périmètre de 800 m x 800 m (tracé en vert sur la carte) à l’intérieur duquel avaient été édifiés des baraquements.

Prenant possession des lieux en août 1942, l’armée allemande reprit sous réquisition les terrains restitués l’année précédente à leur propriétaire et poursuivit les travaux de terrassement interrompus en juin 1940. Endommagé par l’occupant à son départ, l’aérodrome de Fontenay-le-Comte n’en avait donc pas moins retrouvé ses dimensions d’origine.

Le terrain n’intéressant alors ni l’Armée de l’Air ni l’Aéronautique civile, la décision fut prise, au cours d’une réunion interministérielle de juillet 1946, de le livrer à la culture aux termes de baux de 3, 6 ou 9 ans résiliables à la fin de chaque période triennale mais permettant à l’État de le récupérer à tout moment.

C’est ainsi que, les réquisitions frappant son emprise ayant été transformées en locations par accords amiables, l’aérodrome de Fontenay-le-Comte se trouva être "provisoirement" interdit à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947 en raison de l’état de sa plate-forme.

Un aérodrome d’aviation légère étant prévu à Fontenay-le-Comte par le plan d’équipement aéronautique de la Vendée, cette situation se poursuivra jusqu’à ce qu’un remembrement attire à nouveau l’attention sur elle en 1962.

À cette même époque, la ville prendra l’initiative de créer cet aérodrome mais visera pour ce faire un autre terrain de moindre qualité agricole situé non loin du précédent, à 1,5 km au sud-est de ses murs.

Toutefois, l’expertise effectuée par le service des Bases aériennes réorientera le projet vers l’emplacement de "l’ancien aérodrome", en raison notamment du passage d’une ligne à haute tension.

Sa création ayant été autorisée par arrêté ministériel du 7 décembre 1965, l’aérodrome communal de Fontenay-le-Comte verra son existence menacée au début des années quatre-vingts par le projet de rocade de déviation de la R.N. 148. Il sera finalement maintenu à la faveur du nouveau remembrement nécessité par le projet routier, au prix d’un changement d’orientation de l’axe de bande et d’un ripage de celui-ci de 400 m vers le sud.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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