Historique succinct

Situé dans un périmètre correspondant à l’actuel port fluvial de Bègles et au centre commercial des Rives d’Arcins, le champ d’aviation comportait des constructions métalliques de type Eiffel, constructions aujourd’hui classées.
En 1918, Louis Blériot installa ses usines au château de Tartifume, propriété de 65 hectares située à Bègles, en bordure de Garonne, afin d’y construire des hydravions.
18 et 19 octobre 1924 : première fête aérienne sur le champ d’aviation de Bègles-Tartifume. A cause de la météo, les évolutions ne purent avoir lieu que le 19.
Fin 1924, les hangars étaient utilisés par l’Union Coopérative Aéronautique (UCA). Ce groupement d’industriels, constitué notamment de Blériot, Potez, Bloch et Farman, y développèrent certains appareils.

17 et 18 avril 1927 : autre grande fête aérienne.

26 octobre 1930 : premier vol d’un planeur, un Zögling allemand baptisé Castiaux du nom de son sponsor.
Guillemin y construisit, entre autres, ses premiers JG 43 (avion sanitaire militaire) en 1936 tandis que Potez industrialisa la production d’avions de guerre avant le début de la Seconde Guerre Mondiale. Les hangars couvraient plus de 10000 m2.
Le 22 mars 1937, l’établissement, exploité par l’UCA pour la fabrication de matériel de guerre, est exproprié au profit de l’Etat français puis affecté au Ministère de l’Air. Il est ensuite rattaché à la Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest (SNCASO).

Le site voit, en 1965, la création puis le développement du Club Aéronautique Béglais. Il succède à la Section Aérienne des Sports Aériens du célèbre CAB.
Son insigne était un écu en damier bleu et blanc entouré de deux ailes.

(Coll IGN, photothéque nationale 1950)

Voici deux photos du Caudron Luciole remis en état en 1961 par MM Mongeau, Nay et Boudet sur le terrain de Bègles Tartifume qui se situe bien dans la banlieue bordelaise.
Cet avion construit en 1936 a été immatriculé F-AOFD et appartenait à l’aéroclub vauclusien. Il ensuite appartenu à MM Delos, Grandchamps et Paranthoen à Bègles.Reconstruit il devient le F-PHQM. Vendu à M Rousseau il a disparu pendant le tournage du film  »le crépuscule des aigles » en 1965 sous l’immatriculation G-ATIO.

Information et photos transmises par Bruno Boudet