Amiens – Salouel

IdentifiantATLAS SOMME 14-18 N°1 - 2014
PaysFrance
DépartementSomme
NomAMIENS - SALOUEL - PONT DE METZ
Autre appellationROUTE DE ROUEN, PONT-DE-METZ
Commune(s)AMIENS, SALOUEL, PONT-DE-METZ
Coordonnées49°52’44’’N / 2°15’36’’E
OACIN/A
Situation5 km sud-ouest AMIENS
UtilisationAncien aérodrome français avant la 1ère GM, français et britannique pendant, puis français entre deux guerres

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Limites du terrain (Jacques Calcine)

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Voisin dans un hangar (Coll jerome Grosse)

(Fonds Balmer)

Occupations successives du terrain
Première utilisation en juillet 1911 (Circuit des Capitales),  deux hangars d’aéroclub installés avant-guerre.
Occupations successives du Terrain (Aviations française et britannique):
• Sqdn 2 RFC (RE 1) du 13 au 16/08/14,
•  Sqdn 3  «   (BE 8) idem puis du 05 au 09/10/14 (Bristol Scout)
•  Sqdn 4  «   (MF11 « Shorthorn ») idem puis du 06 au 08/10/14
•  Sqdn 5  «   (Bristol Scout) du 15 au 18/08 puis du 30/09 au 07/10/14
• MS 26 du 26/08/14 (au 04/09/14 ?)
• HF 28 du 18 au 23/09/14
• REP 27 du 23/09 au 1er octobre 1914
• MF 8 du 27/09 au 14/10/14
• V 101 du 29/09 au 05/10/14
• MF 20 du 29/09 au 13/10/14
• HF 33 les 04 et 05/10/14
• HF 1 les 06 et 07/10/14
• MS 23 du 11 au 24/10 et du 12 au 29/11/14
• VB 106 du 03 au 05/03/15
• MF 19 de mars au 13/07/15
• MF 32 du 25/07 au 1er août 1915
• C 219 du 08 au 10/07/17
• Sqdn 9 RAF (Bristol F2B) du 15/08 au 06/09/18
• SAL 61 les 21 et 22/12/18

Infrastructures
3 Bessonneau en janvier 1915
Le terrain devient ensuite un aéro-club entre les deux guerres, jusqu’à sa fermeture en 1932

Source
• Collection Denys Tabuteau
• Les escadrilles de l’Aviation Militaire française 1912-1920
• Dossiers SHD série A
• RAF Squadrons
• Aéroguide 1914

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L’aérodrome dit « de la Route de Rouen » 


A la fin de l’année 1908, des passionnés de sports projettent de créer une Société Aérienne au sein de l’Automobile Club de Picardie et de l’Aisne (ACPA) ayant pour objet « …de propager la locomotion aérienne de toutes manières… ». Le 23 janvier 1909, le Journal Officiel publie la création de la Société Aérienne de Picardie (SAP). Elle est aussi attachée aux Sports d’Amiens, association regroupant toutes les organisations sportives locales.
Début 1911, son président René Ransson avec Mr Camille Dubé, un associé, achètent sur fonds propres 20 ha d’un terrain de manœuvre militaire situé à la sortie sud-ouest de la ville, accolé à la route de Rouen (fig 1), pour doter la Ville d’Amiens d’une « station d’atterrissage ». Il est mis à disposition de la SAP qui aménage le terrain. Celui-ci est utilisé accessoirement les jeudis et dimanches pour la pratique du foot-ball.
Le 7 juillet 1911, il accueille la dernière escale du Circuit européen qui donne lieu à un formidable évènement aéronautique.

Plan du meeting de 1911 (Coll Philippe Morinière)

Début 1912, René Ransson propose d’acquérir sur fonds propre les terrains nécessaires à l’extension de la station d’atterrissage vers le S-W et de les louer pour 30 ans aux militaires. La surface est portée à 34 ha. Les militaires acceptent, envisageant qu’Amiens devienne escadrille de corps d’armée ( ). La SAP construit un hangar sur ce terrain avec une partie des fonds recueillis par la Souscription Picarde pour l’aviation militaire. Il est remis à l’autorité militaire au cours d’une fête aérienne le 15 juillet 1912.
Pendant la première guerre mondiale, ce terrain est utilisé par la British Expeditionnary Force (BEF). Elle s’y pose le 13 juillet 1914 (BE2 N°374 du Lt Harvey-Kelly). La BEF augmente la surface de l’aérodrome pour ses besoins et y poursuit ses activités.
Après la guerre, les activités de la SAP reprennent en 1922. La SAP devient l’Aéro-club de Picardie (ACP) en 1923. Il organise sur cet aérodrome des manifestations de niveau national très appréciées par la population avec l’aide financière de l’Union Commerciale et Industrielle de la Somme : Meeting d’Amiens au profit de la Société de Propagande Aéronautique (société nationale), escale du Concours d’Aviation de Tourisme de l’Aéro-Club de France. Il faut noter que toutes ces manifestations ont un bilan financier positif.
En Octobre 1925, le génie militaire ne renouvelle pas le bail du terrain et abandonne le hangar à l’aéro-club qui le revendra. Il est urgent de trouver un nouvel aérodrome.

Philippe Morinière