Mitry – Compans

Deux études concernant l’aérodrome de Mitry Compans disparu en 1975 et rattaché à Roissy Charles de Gaulle le 4 mars de la même année.

LES ESCADRILLES AYANT SEJOURNE A MITRY

étude de Jean CRAPART

Leur terrain

Le 6 septembre 1914, au début de la première bataille de la Marne, on signale des avions sur un terrain qui est noté comme étant situé à « Compans-la-Ville ». En réalité, il s’agit certainement d’un espace situé à cheval sur la limite entre Mitry-Mory et Compans, dans l’angle formé par les routes D 212 (Claye Souilly-Le Mesnil Amelot) et D 9 (Mitry-Mory-Compans). On peut penser que c’est le même emplacement qui été utilisé en juin 1918, cet endroit possède les qualités exigées d’un terrain d’aviation : surface plane, pas d’arbres ou de construction en hauteur sur 1 000 m au moins dans tous les sens et proximité de deux routes offrant un accès facile aux nombreux camions transportant le matériel au moment de l’installation (l’échelon terrestre ) et par la suite pour l’approvisionnement en essence, munitions, pièces de rechange indispensables aux petites réparations, ravitaillement…Une escadrille emploie pour ses transports une douzaine de camions lourds et de remorques, pour ses liaisons, des voitures légères et des motos. La proximité de Mitry et de Mory d’une part, de Compans de l’autre offre des possibilités de raccordement au réseau téléphonique pour la communication avec les autres escadrilles et les divers niveaux du commandement.

A cet emplacement sera installé, juste avant la seconde guerre mondiale, l’aérodrome de Mitry-Compans, encore appelé par les militaires « base aérienne de Claye-Souilly », aujourd’hui intégré dans l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

Leurs appareils

L’avion qui équipe, depuis décembre 1917, les escadrilles en séjour à Mitry, est le Spad XIII (1), qui apparaît sur le front en 1917. Selon les spécialistes de l’aéronautique c’est le « meilleur chasseur de la guerre », en 1918 il équipe la presque totalité de la chasse française en remplacement de son prédécesseur le SPAD VII, lui-même ayant succédé au Nieuport. C’est un monoplace qui a été utilisé par bon nombre « d’as » tels Guynemer, Fonck et l’Américain Rickenbacker. Equipé d’un moteur Hispano-Suiza de 220 chevaux, il est robuste, maniable et rapide, de plus, il est facile à construire : 8 472 exemplaires ont été fabriqués durant la guerre et il sera en service jusqu’en 1923.

Sa vitesse maximum est de 215 km/h et son autonomie de vol d’environ deux heures, la durée de ses missions, surtout des patrouilles de surveillance, dépasse rarement 1 h 15, elles sont en général de 45 à 50 mn.

SPAD XIII

envergure 8,04 m – longueur 6,30 m – poids 820 kg – armement 2 mitrailleuses

(il a existé aussi un modèle voisin, le SPAD XII équipé d’un canon)

Les escadrilles

Chaque escadrille est désignée par un sigle de deux ou trois lettres qui désigne le type de ses appareils suivi d’un nombre qui lui est propre, compris entre 1 et 300 pour les escadrilles du front français, attribué au fur et à mesure de leur création. Celles qui ont séjourné à Mitry sont la SPA 37, la SPA 81 et la SPA 97 qui forment le GC 15 avec la SPA 93 qui elle se trouve pendant la même période sur un autre terrain, à Silly-le-long (dans l’Oise, près du Plessis-Belleville)

Chacune d’elles compte de 12 à 15 appareils, en principe 15, c’est variable, car il y a ceux qui sont indisponibles et ceux qui ne sont pas rentrés d’une mission… Pour les mener 15 pilotes sont prévus, mais, la aussi, il y a parfois des manquants qui n’ont pas encore été remplacés. Ce matériel volant demande un entretien important qui est assuré par une quarantaine de mécaniciens. Au total l’escadrille compte un peu plus de cent hommes, commandée par un capitaine, elle est l’équivalent d’une compagnie d’infanterie. Ce sont donc plus de trois cents soldats qui ont cantonné sur le terrain de Mitry pendant une semaine.

Pour les grosses réparations, les remises à neuf, le stockage des pièces de rechange et du ravitaillement, les escadrilles sont rattachées à un « parc aéronautique d’armée » qui ne doit pas être éloigné de plus de 30 à 40 km de celles (de 15 à 25 plus autant de compagnies d’aérostation) dont il a l’administration.

Chacune d’elles porte peint sur les côtés du fuselage de ses appareils un dessin symbolique librement choisi évoquant souvent la chasse, des oiseaux, c’est la première idée qui vient à l’esprit lorsqu’on voit un avion, plus particulièrement des oiseaux de proie ; quelquefois la province d’origine de son commandant du moment. Les trois escadrilles qui ont séjourné à Mitry ont fait des choix allant dans ce sens.

L’escadrille SPA 37 – Un condor en vol (aile noires, corps rouge) cherchant sa proie

L’escadrille SPA 81 – Un lévrier blanc poursuivant un lièvre porteur d’une croix de fer

L’escadrille SPA 97 – Un fanion rouge et blanc à deux hermines noires

(extrait de  » Les escadrilles de l’aéronautique militaire française, Symbolique et Histoire, 1912-1920)

Il n’existe pas aux Archives de l’Armée de l’Air, pour la Grande Guerre, le genre de registres qu’on trouve pour l’infanterie (les journaux de marche et d’opération) récapitulant les différents combats auxquels l’unité a participé, cependant les « carnets de comptabilité en campagne » montrent que les trois escadrilles ont été présentes à Verdun et en Champagne. A partir du 29 mars 1918 elles arrivent au Plessis-Belleville pour une quinzaine de jours venant de Villeneuve-lès-Vertus. Certainement pour s’entraîner à la nouvelle tactique qui vient d’apparaître : l’action en groupe important. En effet de plus en plus la chasse participe en nombre aux opérations terrestres, le 21 mars, quand les Allemands enfoncent le front entre Roye et Montdidier, en attendant le regroupement des forces terrestres françaises malmenées, l’aviation, dont le GC 15 avec ses 4 escadrilles, tente de ralentir la progression ennemi en pratiquant le mitraillage des troupes au sol, le harcèlement des colonnes, la protection des bombardements.

Le 28 mai, les trois escadrilles font mouvement à Raray (département de l’Oise, une dizaine de km au nord-est de Senlis), elles participent aux combats sur l’Aisne et le Matz. Le 2 juin, elles reviennent sur le terrain du Plessis-Belleville. Pourquoi ? peut-être pour une remise en état technique ou un repos pour les pilotes après une période de combats (plusieurs pertes ont été enregistrées dans la semaine précédente).

Le 6 juin c’est le départ pour Mitry, certainement pour soulager Le Plessis-Beleville qui reçoit une quinzaine d’escadrilles et qui de plus vient d’être bombardé le 4 juin. Bombardement au cours duquel le commandant de l’escadrille Spa 37 (le capitaine Paumier) a été tué. Cette escadrille arrive donc a Mitry sans commandant, le successeur du capitaine Paumier ne sera nommé que le 18 juin.

L’utilisation d’un terrain a Mitry, pas très éloigné du Plessis-Belleville, est certainement un dépannage, depuis 1914 cet endroit n’a plus jamais été utilisé par une escadrille et ne le sera plus par la suite, alors que d’autres situés en Seine-et-Marne l’ont été régulièrement depuis le début de la guerre, surtout pendant l’année 1918 et l’avancée allemande : Meaux, May-en Multien (qui semble le plus important), Trilbardou, Charmentray, etc…

Ce terrain permet toujours aux avions de participer aux opérations sur l’Aisne, mitraillages sur le front, protection d’escadrilles de reconnaissance ou de bombardement. Il se trouve, à vol d’oiseau, à 55 km de Château-Thierry (occupé par les Allemands), 50 km de Compiègne (conservé par les Français), à 65 km de Soissons (occupé par les Allemands), à 70 km de Noyon (occupé par les Allemands) et à une quarantaine de kilomètres du point le plus proche du front, à moins d’un quart d’heure de vol.

La SPA 37 et la SPA 97 quittent Mitry le 14 juin 1918 mais n’abandonnent pas la région, elles se posent à Roissy-en-France où elles retrouvent la SPA 93 partie de Silly-le-long le même jour. La SPA 81 est partie de Mitry la veille pour aller à Louvres. Le 6 juillet, elles partent toutes pour Remennecourt dans la Meuse, près de Bar-le-Duc. Ne restant jamais plus de deux semaines sur le même terrain, elles continuent à se déplacer dans la Marne, l’Aube, la Meurthe-et-Moselle où elles se trouveront, près de Toul, au moment de l’armistice du 11 novembre.

A la fin de la guerre l’escadrille SPA 37 compte 50 victoires aériennes homologuées (plus 35 probables), l’attribution de la croix de guerre avec une palme de bronze; la SPA 81, 88 victoires homologuées, la croix de guerre avec deux palmes de bronze; la SPA 97, 25 victoires homologuées (dont 8 drachen), 4 probables, et deux citations. Ensemble elles ont perdu 28 pilotes morts ou disparus au combat.

Le terrain de Mitry recevra à nouveau des avions, mais en 1940, une autre guerre, une autre histoire…

Jean Crapart novembre 2008

(1)  SPAD : du nom du fabricant, à l’origine, la Société Pour les Avions Deperdussin, qui disparaît avant la guerre mais est reprise, en 1914, par Blériot sous le nom de Société Pour l’Aviation et ses Dérivés… Le sigle est conservé

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Les « Ailes » de Claye-Souilly dans la Bataille de France…

( mai-juin 1940 )

Au beau milieu de la ‘drôle de guerre’, dans le journal Le Matin du 3 janvier 1940, le Maréchal Pétain déclare aux français : « Nous attendons sans crainte le grand choc ». La nation tout entière n’a donc manifestement aucune raison de s’inquiéter pour son avenir. Malheureusement pour elle, ce bel optimisme dont fait preuve le futur chef de l’Etat ne va être que de très courte durée, et militaires et civils vont bien vite déchanter…

Quelques mois plus tard en effet, le 10 mai 1940, Hitler attaque la Belgique et la Hollande et lance aussitôt ses troupes en direction de la France. En quelques jours à peine, l’armée française du Nord est totalement démantelée par la puissance de feu et la parfaite coordination de la Wehrmacht et de la Luftwaffe. Surprises par l’avance fulgurante de l’armée du Reich, quelques-unes de nos maigres forces aériennes rendues trop vulnérables par la proximité du front sont obligées de se replier dès le 15 mai aux abords de la région parisienne. C’est ainsi que plusieurs paisibles terrains d’aviation de Seine-et-Marne vont se transformer en quelques jours en véritables aérodromes de guerre, et que Claye-Souilly va entrer dans l’histoire de la Bataille de France…

Bombardier bimoteur Glenn Martin 167(Collection S.H.D)

Dès les premiers jours de la grande offensive allemande, la petite commune de Seine-et-Marne va immédiatement se mettre à vivre au rythme d’une guerre aérienne sans merci qui va dorénavant opposer les deux camps. En effet, le 11 mai 1940, trois bombardiers Glenn Martin 167 du groupe de bombardement GB I/62 quittent Orange pour faire mouvement sur Claye-Souilly. Il ne s’agit en fait que d’une avant-garde, et deux jours plus tard ils sont aussitôt rejoints par 10 autres avions du même type. Ces appareils bimoteurs construits aux Etats-Unis sont rapides et ultra-modernes pour l’époque, mais leur nombre est si insuffisant qu’il ne pourront à aucun moment réussir à enrayer la progression rapide de la toute puissante Wehrmacht. Face au danger grandissant d’un envahisseur que rien ne semble pouvoir arrêter, les 13 Glenn Martin du GB I/62 se replient sur Evreux le 18 mai pour laisser bientôt place aux escadrilles de la chasse française…

Chasseur Marcel Bloch MB-152 (Collection S.H.D)

Quelques jours plus tard en effet, le 20 mai 1940, le groupe de chasse GC I/8 reçoit ordre de décoller de Chantilly pour se replier vers sa nouvelle base de Claye-Souilly. Les renseignements fournis aux pilotes sur l’emplacement exact du terrain d’aviation sont malheureusement très imprécis,  et une partie de l’échelon volant finira par passer la nuit sur la piste de Meaux-Esbly. Une telle confusion n’a rien de surprenant lorsqu’on découvre en lisant l’historique de l’escadrille que : «  le terrain d’aviation en question est en fait beaucoup plus proche de Thieux, de Compans et du Mesnil-Amelot que de la commune de Claye-Souilly elle-même ». Il est important de souligner ici que si tous les documents ayant trait à cette base aérienne utilisent la dénomination de « Claye-Souilly », il s’agit en réalité de l’ancien aérodrome de Mitry-Compans, disparu aujourd’hui et intégré en 1975 aux pistes de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

Malgré ces quelques péripéties, tous les appareils du GC I/8 sont finalement regroupés au grand complet au matin du 21 mai, et pilotes et mécaniciens commencent à dresser leurs tentes en pleine nature.

Implantation géographique de la base aérienne de Claye-Souilly en 1940

Le GC I/8 est équipé de chasseurs Bloch 152 produits par les usines de Marcel Bloch, plus connu après le conflit sous le nom de Marcel Dassault. Bien que solide et de conception récente, cet avion est moins rapide que son adversaire direct de la Luftwaffe: le Messerschmitt Bf 109. Il aura lui aussi surtout le désavantage permanent du nombre dans cette bataille inégale qui vient de s’engager dans le ciel de France…

A partir du 23 mai, les pilotes du GC I/8 de Claye-Souilly vont effectuer de nombreuses missions sur les secteurs du Nord et de la Picardie en proie à une lutte désespérée des troupes françaises contre un envahisseur que rien ne semble plus pouvoir arrêter. Dès le 25, une patrouille composée de six Bloch 152 et commandée par le capitaine Calmon réussit à descendre trois bombardiers Dornier Do 17 de la Luftwaffe au dessus d’Amiens.

L’escadrille assure également la protection des missions de reconnaissance aérienne sur la ligne de front. Le 27 mai, trois Bloch faisant partie d’un patrouille du GC I/8 chargée d’escorter des bimoteurs Potez 63-11 sur l’axe Albert-Valenciennes sont subitement attaqués au dessus de la Somme par un groupe de  douze Messerschmitt Bf 109. Un premier avion français est descendu et son pilote est tué. Un second Bloch, gravement touché, tente un atterrissage forcé et se fait copieusement canarder par les troupes françaises qui ont rapidement perdu l’habitude de voir des avions à cocarde tricolore dans le ciel depuis le début de la bataille. Par chance le pilote s’en tire sain et sauf, mais on constate ici avec effroi à quel point nos troupes pouvaient être désorientées et incapables de maîtriser la situation.

Début juin, la poche de Dunkerque tombe aux mains des allemands. Environ 220 000 soldats britanniques et 120 000 soldats français réussissent à s’en échapper et embarquent pour l’Angleterre.

Après avoir liquidé notre Armée du Nord, Hitler peut à présent lancer toutes ses forces en direction de l’ouest. Le 3 juin 1940, il déclenche l’opération « Paula ». Près de 300 bombardiers allemands et 200 chasseurs Messerschmitt Bf 109 vont alors déferler sur la région parisienne. En début d’après-midi, 12 appareils de la Luftwaffe débouchant de Thieux passent en vol rasant au dessus de la base  et larguent une quinzaine de bombes sur le terrain.

Bombardement sur la base aérienne de Claye-Souilly (Collection S.H.D)

Un Bloch 152 de l’escadrille est immédiatement détruit. Les pilotes du GC I/8 riposte bientôt et attaque une formation de 7 bimoteurs Junkers 88 à la verticale de Claye-Souilly. Le sous-lieutenant Thollon réussit à descendre l’un des bombardiers allemand qui se pose peu de temps après à Cocherel. Moins chanceux que lui, le sous-lieutenant Tanguy ( aucun lien de parenté avec le héros de B.D ! ) est grièvement touché par un Bf 109 d’escorte et doit se poser en catastrophe dans un champ de blé à 5 km au sud de Lagny-sur-Marne. Cette journée mouvementée du 3 juin sera malheureusement endeuillée par la mort du lieutenant tchèque Josef Decastello qui se tue en essayant un avion neuf.

Mais c’est en réalité les journées des 5 et 6 juin qui vont être les plus fertiles en évènements pour le GC I/8.  L’adjudant-chef Nicou remporte à lui seul deux victoires sur des Bf 109. Le sergent-chef Maurel descend un bimoteur Messerschmitt Bf 110. Les pilotes tchèques Prchal et Spacek sont aussi à l’honneur en descendant tous les deux un chasseur allemand…Malgré leur nette infériorité numérique, les pilotes des Bloch 152 vont  réussir à totaliser 11 victoires aériennes sûres, plus une probable en quelques 48 heures ! Le GC I/8 doit cependant déplorer la perte d’un nouveau pilote : le capitaine Peyrègne qui est tué aux environs de Montdidier en attaquant un groupe de Dornier 17.

Malheureusement, tous ces actes d’héroïsme isolés ne peuvent guère entraver les assauts impitoyables d’une Luftwaffe qui  s’est dorénavant octroyée la totale maîtrise du ciel de France. Le 7 juin, le GC I/8 ne dispose plus en tout et pour tout que de 12 chasseurs en état de voler…

Acharnés dans leur œuvre de destruction, les avions allemands vont effectuer un nouveau raid le lendemain à 14 h 25. Le terrain va alors subir un nouveau bombardement effectué par 18 appareils allemands qui vont larguer quelques 80 bombes de 20 à 200 kg sur la piste et ses abords. Six chasseurs Bloch 152 sont détruits et quelques victimes civiles (dont certainement deux femmes âgées respectivement de 34 et de 42 ans ) sont à déplorer sur Mitry-Mory.

Le 9 juin, le groupe du GC I/8 qui n’a plus cette fois-ci que six avions en état de prendre l’air, reçoit bientôt l’ordre de quitter Claye-Souilly pour  se replier sur Brétigny…

La légende a toujours voulu nous laisser croire qu’en mai et juin 1940 « on n’avait pas beaucoup vu nos avions dans le ciel de France ». L’empreinte laissée par nos escadrilles envoyées en toute hâte sur des terrains de Seine-et-Marne tels que Meaux-Esbly ou Claye-Souilly est pourtant là pour témoigner du  contraire. Pilotes et mécaniciens de notre jeune Armée de l’air ne sont pas à blâmer, et seule notre incompréhensible et absurde impréparation politico-militaire de la fin des années trente est responsable de notre débâcle de mai 1940.

Claye-Souilly et les pilotes du GC I/8 restent à tout jamais gravés dans  l’histoire de la Bataille de France, et rien ne doit nous faire oublier la tragique épopée de ces « Chevaliers du Ciel » qui ont vainement tout tenté pour nous sauvegarder de la barbarie nazie…

Alain Graton  

Sources bibliographiques et photos :

Service Historique de l’Armée de l’Air (Vincennes), sans oublier l’aide précieuse de Monsieur Jean CRAPART de la « Société d’Histoire de Claye-Souilly et de ses Environs ».