Le central téléphonique de Lille-Lesquin

VOUS AVEZ DEMANDE LE CENTRAL TELEPHONIQUE DE LA KOMMANDANTUR  ?    NE QUITTEZ PAS…

Mercredi 15 avril 2015, Pierre-Antoine Courouble, membre 2A et auteur du livre Lille-Lesquin d’hier à aujourd’hui ,  donnait une conférence illustrée d’un diaporama de 312 photos devant un public transgénérationnel de passionnés ou de curieux (des personnes âgées côtoyaient des lycéens, 80 personnes dans le public). Le maire Dany Wattebled fut interpellé par le témoignage de l’auteur du livre sur une récente découverte que celui-ci  venait de faire. Il avait retrouvé le siège lesquinois du standard téléphonique  allemand qui assurait les communications entre le terrain d’aviation et tous les services et postes de commandement de l’occupant.

Source : Service Historique de la Défence, Vincennes

L’histoire : Au cours de ses recherches à Vincennes,  Pierre-Antoine Courouble a découvert le plan d’un abri souterrain situé au 100 rue Gustave Delory. Intrigué par les caractéristiques de l’infrastructure souterraine, fortement bétonnée, profondeur 17 m, avec trois alvéoles le long d’un long couloir, tout juste assez spacieux pour accueillir chacun un bureau ou poste de travail. Il décide donc de partir en recherche de cet abri. Mais rien ne se trouve au voisinage du n° 100.  Par ailleurs, plusieurs témoignages d’époque ainsi que des archives de la Résistance évoquaient la présence à Lesquin du standard téléphonique de l’occupant affecté dans une maison située au « Moulin de Lesquin »  sans autre précision.

C’est par recoupement de témoignages d’anciens qui évoquaient la présence d’Allemands dans une certaine maison située à un autre endroit qu’au n° 100 que l’auteur découvre l’existence dans le jardin d’une casemate bétonnée qui servait de puits d’aération au fameux souterrain dont la porte d’entrée se trouvait non loin de là, dissimulée dans la verdure. Des travaux récemment effectués avaient permis de découvrir deux gaines enfouies dans le sol et comportant chacune une vingtaine de câbles téléphoniques. Câbles que l’on retrouve au fond de l’abri souterrain qui comportaient bien trois loges conçues pour accueillir trois opérateurs pour standard téléphonique.

Le jeudi 16 avril 2015, Dany Wattebled maire de la commune, Marie Vandekerkhove journaliste à la Voix du Nord  et  Pierre-Antoine Courouble sont descendus explorer cet abri souterrain. Le maire exprima son étonnement devant l’excellent état de conservation. Les murs peints en blanc n’ayant pas pris une ride au fil du temps.

Escalier de descente (Coll Pierre Antoine Courouble)


Câbles téléphoniques (Coll Pierre Antoine Courouble)

François Morel

Voir l’article sur le livre :